La Société des Eaux de Guinée, peine à couvrir les besoins réels de la population de Conakry et celle de l’intérieur du pays. Malgré certains efforts consentis ces dernières années de la part des partenaires bi et multilatéraux à travers notamment les camions citernes qui ravitaillent certains quartiers en eau potable, le pari est loin d’être gagné dans le secteur.
L’actuel Ministre chargé de l’énergie, semble beaucoup plus être orienté vers le secteur du courant électrique. Depuis 2014, le Ministre Cheick Taliby Sylla n’a effectué qu’une seule visite dans les installations de la Société des Eaux de Guinée. Un proche du département de l’énergie nous rapporte également des relations plutôt conflictuelles entre le Ministre Sylla et plusieurs de ses cadres.
La SEG est en quelque sorte le parent pauvre du Département. Au delà de la faiblesse des moyens alloués à l’entreprise, la SEG souffre du non paiement de ses factures par l’Etat. A ce jour, les montants dus à la SEG par l’Etat s’élèvent à plusieurs milliards de francs guinéens.
Le document plan qui lie la Société des Eaux de Guinée à l’Etat guinéen à travers les Départements de l’économie et des finances et de l’énergie, est en souffrance. Ce document qui permet à la SEG de bénéficier de l’exonération de ses produits de consommation, depuis janvier 2016 est en souffrance du côté du ministère de l’énergie en attente de signature par le Ministre.
Le projet financé par la Banque islamique reste encore en souffrance à cause du non paiement de la part de l’Etat guinéen.
Cette situation fait courir à la SEG un gros risque. Celui de ne point être en mesure d’offrir même le service minimum à sa clientèle. Pour pallier à la rareté des ressources et à la faiblesse des moyens mis à sa disposition, la SEG continue à distribuer l’eau dans plusieurs quartiers de Conakry à travers des camions citernes, et elle a également fait installer des bornes fontaines dans des quartiers qui sont très arides à cause de leur position géographique.
Malgré ses efforts, le pire est à craindre lors de la prochaine saison sèche si rien n’est fait, même les quartiers qui avaient l’habitude d’être servis par la SEG, pourraient ne pas voir une goutte d’eau couler à la pompe surtout que le 4e projet eau n’a toujours pas démarré aussi par manque de financement.
Source : Africaguinee.com