C’est dans la grande salle de conférence du ministère de l’économie et des finances que s’est tenu, ce lundi 18 juillet, un atelier de réflexion sur la qualification de la fiscalité immobilière et foncière.
Durant quatre heures d’échanges fructueux, le ministre du Budget, le directeur national des impôts ainsi que leurs partenaires se sont penchés à la mise en place d’une stratégie fiable pour la vulgarisation de l’information sur la fiscalité immobilière appelée C.F.U (contribution foncière unique) auprès de la population guinéenne.
Méconnu par le grand public, cette contribution foncière unique est une forme d’impôts qui frappe aussi bien les terrains nus que les terrains bâtis. D’âpres la D.N.I son évolution au cours de ces dernières années (2004 à 2010) a été descendante.
Parlant des objectifs dudit atelier, M. Mohamed Lamine Doumboya, ministre du Budget, précise qu’il «consiste à redéfinir une politique fiscale nationale dans le domaine du foncier bâti et non bâti afin de prendre en compte les besoins des demandes en termes de logements sociaux ; et du financement des collectivités pour la valorisation des patrimoines des ménages et d’amélioration de l’allocation financières sur les marchés immobiliers et fonciers».
Ensuite «il porte sur le rendement de la C.F.U (contribution fiscale unique) à travers la révision du réaménagement des taux d’imposition et la sécurisation du processus d’évaluation, de liquidation et, de recouvrement des impôts sur un local».
Pendant cet échange de réflexion, M. Aboubacar Makissa Camara‚ a estimé qu’il y’a « une nécessité de renforcer les recettes fiscales au niveau des collectivités mais aussi au niveau de l’Etat».
Interrogé pour savoir comment il compte s’y prendre, M. Makissa Camara, Directeur National des impôts dit qu’ils «passeront par des sensibilisations mais aussi mettre à la base un comité de suivi et d’évaluation. Puis nous responsabiliserons les élus locaux qui ferons comprendre, à leur tour, à la population l’utilité de payement de cet impôt mais aussi leur expliquer l’impact qu’il pourra avoir sur le développement local», a-t-il confié
Pour Madame Els Mortier, chef de section délégation de l’Union européenne en Guinée: «Le marché immobilier est en plein expansion en Guinée. Parce que nous voyons tous les jours des grands bâtiments en construction dans les différents quartiers. Mais leurs apports en termes de fiscalité restent très limités. Donc, pour protéger votre économie, il est important de prendre des mesures !»
Ismaël Sylla pour Guinee7.com