L’inspection du travail devrait aller voir de plus près ce qui se passe au niveau de l’hôtel « Noom » qui bientôt ouvrira officiellement ses portes à Conakry.
En effet, après un recrutement des plus sélectifs de son personnel, ces nouveaux employés qui étaient tout heureux et fiers de travailler pour cet établissement, qui fait partie de la prestigieuse chaine Radisson, commencent réellement à se faire du souci. Depuis qu’ils ont été retenus, ces jeunes guinéens travaillent sans connaitre leur salaire et ils sont tenus d’être présents sur les lieux de travail de 8h à 18h, tous les jours, sauf le dimanche. Jusqu’ici, ils sont considérés comme des intérimaires, sans aucune garantie de CDI. Les pauvres, qui n’osent pas rechigner, de crainte de perdre cet emploi qui n’en est même pas encore un, ne bénéficient même pas de prime de transport ou de repas, alors que les patrons, eux, ne se privent de se faire livrer à manger aux heures de pause. Le comble pour un établissement hôtelier !
Autre abus de la part de la direction de cet hôtel, ce sont les travailleurs (filles et garçons) qui sont utilisés actuellement comme manœuvres pour transporter et installer le matériel de l’hôtel (mobilier et autres). Les Chinois qui ont construit le bâtiment se refusant de le faire, considérant que cela n’est pas de leur ressort.
Il est temps que cette situation change, car cela est inconcevable dans un pays qui se respecte. La direction du « Noom » doit revoir sa copie et être plus transparente et respectueuse avec ses travailleurs.
Les autorités guinéennes doivent suivre très attentivement ce qui se passe là-bas, car ce précédent pourrait être un mauvais exemple pour les autres hôtels en chantier dans la capitale guinéenne.
Bouba Camara pour guinee7.com