Censure

Le réseau routier guinéen fortement dégradé

Les routes et les voiries urbaines de la République de Guinée ont été fortement dégradées avant et aggravées pendant cette période de grandes pluies, rendant difficile la circulation des personnes et leurs biens, a constaté l’AGP.

La Route Nationale N°1, Conakry – Mamou, qui ouvre la porte de la capitale guinéenne aux quatre Régions naturelles du pays, se trouve aujourd’hui dans un état désastreux.

Le tronçon Coyah – Kindia, distant environ de 80 Km, est presque impraticable. On y trouve des endroits où le bitume a complètement disparu en donnant l’impression à une piste rurale jonchée de trous béants.

Les conséquences de cette situation sont multiples et constituent un coup dur à l’économie du pays.

Pratiquer cette route est devenu un véritable calvaire pour les usagers confrontés, notamment aux pannes récurrentes des véhicules, aux accidents de la circulation et au braquage par les coupeurs de route qui profitent des points critiques pour mener leurs sales opérations.

En lieu et place des services en charge de l’entretien routier, des enfants mineurs essayent, avec des moyens dont ils disposent, de fermer les points critiques dans l’espoir de bénéficier de grâce des usagers de bonne volonté.

Certains de ces mineurs ‘’bénévoles’’ n’hésitent pas d’ériger des barrages pour exiger aux automobilistes, le prix de leur effort, communément appelé «Yé saré» de la langue sousou, (prix de l’eau).

Dans la capitale Conakry, l’état de l’Autoroute Fidel Castro  Ruz laisse à désirer.

De la commune de Matoto à Kaloum, centre administratif de la Guinée, des points critiques et des étendues d’eau se comptent par dizaine, provoquant régulièrement des embouteillages à plusieurs endroits, tels que les tronçons, Sangoya – Aéroport, Pont Kénien – Madina Sig et Tombo – Port Autonome de Conakry. 

Le tronçon Sonfonia – Kagbélén dégradé

Le tronçon, Sonfonia – Kagbélén, sur la route «Le Prince» se trouve dans un état très avancé de dégradation en cette période hivernale, a constaté l’AGP.

Long de 4Km, cette route en chantier depuis plus de 3 ans, est devenue un véritable casse-tête pour les usagers. Aujourd’hui, la circulation est perturbée sur cet axe routier à cause de vastes trous ouverts dans tous les sens.

Les chauffeurs, notamment les transports en commun, ne cessent de se plaindre de l’état de ce tronçon.

Mohamed Camara est chauffeur de taxi : «La route est totalement dégradée. On ne sait plus quoi faire. Nos voitures sont, chaque jour, en panne. Et les bénéfices qu’on gagne, sont dérisoires. S’il faut mettre le peu qu’on gagne dans la réparation du véhicule, vaut mieux garer».

Cet autre usager lance un appel à l’Etat : «Je demande à l’Etat de prendre des dispositions pour que les travaux de cette route soient réalisés dans les délais, afin de mettre fin à nos souffrances.

Source : AGP

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