Le chef du département en charge de l’Environnement, des eaux et forêts Mme Christine Sagno a reconnu que des unités industrielles seraient en train de polluer la cité. Citant le cas de la Sobragui, elle promet d’y effectuer une mission les jours à venir, afin de voir si cette entreprise était dans les normes sanitaires environnementales.
Mais avant Mme Christine Sagno a fait savoir qu’une ONG qui s’intéresse aux questions environnementales dénommée Agemaf, aurait des déboires à travers son président qui se trouve en prison, dans un bras de fer avec la Sobragui.
« La question de la Sobragui, c’est vrai que le ministère est au courant que le représentant de l’ONG est en prison. J’ai pris déjà langue avec lui, il (président de l’ONG) m’a envoyé son rapport que j’ai lu. Je me prépare avec mon équipe pour nous rendre là-bas, afin de voir exactement qu’est-ce qui se passe sur le terrain », a expliqué Mme Christine Sagno.
Dans la même lancée, le chef de département en charge de l’Environnement a relevé que le président a bel et bien dénoncé la pollution faite par la Sobragui au niveau du quartier de Boussoura. Un quartier relevant de la commune de Matam. « Comme la lutte contre la pollution est notre mission régalienne, vous avez suivi ce qui s’est passé à l’usine de ciment à la Cimenterie. Lorsque, j’ai pris service, j’ai reçu pal mal de plaintes des riverains », a révélé Mme Sagno. Toute chose a-t-elle dit qui a amené son ministère a programmé une visite de terrain, afin de voir exactement qu’est-ce qui passe sur le terrain. « Nous nous sommes rendus compte que la pollution était-là et c’était irréversible », dit-elle. A cet effet, un moratoire de deux mois a été donné aux responsables de l’unité industrielle de ciment à la cimenterie. « Comme vous le savez, le Guinéen est habitué au laissez aller. Les gens pensaient que c’était du tape à l’œil. On est venus, on lui a donné un moratoire. Ils pensaient qu’on allait négocier et abandonner notre décision », a-t-elle poursuivi.
Après deux mois, on est repassés, on a vu que la société n’avait pas pris de dispositions. « Donc nous avons décidé de fermer », dit-elle. Selon elle, l’usine a été fermée pendant dix jours, et quand les responsables de l’unité industrielle ont trouvé les pièces qu’il fallait changer, l’usine a été remise en marche. « Notre rôle régalien, c’est de lutter contre la pollution. Si une ONG fait le constat et nous rend compte, notre devoir c’est d’aller là-bas. Mais jusqu’à présent depuis ma prise de fonction, je n’ai pas encore eu le temps d’aller visiter Sobragui», a-t-elle reconnu. Puis d’ajouter « mais je sais qu’il y a une pollution là-bas. Je passerais voir, et vous aurez les échos. Pour le moment je n’ai pas encore été», a conclu Mme Christine Sagno.
Richard TAMONE