Facebook, le réseau social de Mark Zuckerberg est désormais disponible en langue peul. C’est ce qu’a annoncé le géant de Palo Alto (Californie) vendredi 30 septembre à l’occasion de la Journée mondiale de la traduction.
« Aujourd’hui, plus d’un milliard de personnes utilise Facebook dans une langue autre que l’anglais. Pour le réseau social, la question des langues étrangères est absolument fondamentale », peut-on lire dans un communiqué.
La langue peul est principalement parlée dans la zone soudano-sahélienne qui s’étend de la Mauritanie au Soudan. En tout plus d’une vingtaine d’Etats comptent des locuteurs de cette langue également appelée fulfulde.
La cent unième langue de Facebook
A l’origine de cette version peul de Facebook, il y a Ibrahima Sarr, l’un des nombreux membres volontaires de la communauté de traducteurs. Il a simplement formulé une demande. Et la communauté s’est mobilisée pour parvenir à traduire les termes employés pour naviguer dans le réseau social.
En 2008, Facebook n’était disponible qu’en deux langues : l’anglais et l’espagnol. L’application de traduction a permis de décliner la plateforme en français en moins de 48 heures. Elle est aujourd’hui disponible en cent langues. Le peul est la cent unième.
Cet été, Facebook a lancé une version en langue haoussa, la plus parlée d’Afrique de l’Ouest avec environ 50 millions de locuteurs. Mais au moment du lancement, cette déclinaison n’était pas vraiment aboutie et plusieurs termes ont été mal traduits, d’autres s’affichant toujours en anglais. Des imperfections qui ont ensuite été corrigées.
Mark Zuckerberg à Lagos et à Nairobi
Facebook semble décidé à renforcer sa présence sur le continent, où se trouvent d’importantes opportunités de croissance. Son fondateur, Mark Zuckerberg, 32 ans et neuvième fortune du monde, a effectué sa première visite en Afrique début septembre. A Lagos, capitale économique du Nigeria où le réseau social compte dix-huit millions d’utilisateurs sur 84 millions pour l’ensemble de l’Afrique subsaharienne, puis à Nairobi, il a rencontré les principaux acteurs des écosystèmes numériques locaux.
Un an plus tôt, il s’était lancé dans l’aventure satellitaire pour augmenter la connectivité de l’Afrique où l’accès de la population à l’Internet reste le plus bas au monde. Le satellite AMOS-6, construit par l’industriel français Eutelsat, était censé diffuser une large bande passante dans une dizaine de pays africains, avec une priorité accordée aux zones reculées.
Toutefois, le puissant satellite a explosé avec la fusée Space X qui devait le mettre sur orbite début septembre. Reste son projet Internet.org qui fournit un Internet gratuit mais limité à quelques sites, dont Facebook évidemment.
Source : Le Monde