Censure

28 septembre 1958/28 septembre 2009 : Les deux dates se ressemblent mais ne sont pas les mêmes ! (Par A D Traoré)

Que les citoyens et les autorités de ce pays se le tiennent pour dit : il n’y a et il ne saurait y avoir qu’un seul 28 septembre, celui de 1958 !

Abusant des faiblesses du système politique guinéen de l’époque, des renégats prirent les gens de court et y greffèrent le leur, tragique et cynique dans le vain espoir d’entacher ou d’enrayer celui de tous. Pourquoi ?

Les deux dates se ressemblent mais ne sont pas les mêmes, encore moins sont-elles les deux revers de la même médaille.

Le 28 septembre 1958 reste la date de la libération d’un peuple tenu en esclavage par un colonialisme barbare et injuste pour plus de 60 ans !

Le 28 septembre 2009 est celle d’un incident de l’histoire créé intentionnellement pour souiller la grandeur et la solennité  de la libération d’un peuple vaillant et indomptable.

Ainsi donc en avaient décidé les auteurs et les commanditaires des manifestations au cours desquelles plus de 150 jeunes furent tués. Détourner le cours de l’histoire avec le flot de sang des autres. Pourquoi ?

Le 28 septembre 1958 est une date qui restera à jamais l’une des plus importantes, sinon la plus importante, de notre histoire. Elle est le jour, le mois et l’année de la libération du peuple de Guinée qui dit NON au colonialisme.

Le 28 septembre 2009 est une date sombre dans notre histoire car elle a connu la perte en vies d’enfants innocents arrachés à l’espoir de leur avenir et de leur vie. Encore une fois, pourquoi ?

Depuis 1959, l’impérialisme français a organisé des guinéens pour saboter notre indépendance et renverser notre gouvernement légitime, en foulant du pied notre souveraineté à maintes reprises. On ne l’oubliera jamais! Foccart en était chargé.

En 1970, il y eut l’invasion de notre pays par les forces de l’impérialisme appuyées par des renégats guinéens et africains. Des centaines d’innocents guinéens de toutes nos régions tombèrent sous les balles et bombes des agresseurs européens et leurs mercenaires guinéens.

Aujourd’hui, qui honore ces martyrs ? Et qui demande justice pour eux ?

En 1984, des dizaines de membres du gouvernement de la Première République et des centaines de membres de leurs familles respectives furent froidement exécutés par les militaires qui avaient à peine usurpé le pouvoir.

Pourquoi ? Et à l’instigation de qui ?

En 1985 des centaines d’officiers malinkés furent massacrés par leurs confrères militaires qui les avaient accusés d’avoir participé à un « complot » ourdi par un d’eux en la personne de Diarra Traoré. Pourquoi ?

La tragédie et la comédie ont toujours font partie de la vie des hommes à travers l’espace et le temps.

Regard ailleurs dans le passé 

Sharpeville en Afrique du Sud, le génocide de Rwanda, la guerre du Vietnam, la guerre d’Iraq, l’invasion de la Lybie, la guerre en Syrie, la guerre au Mali, la guerre civile au Liberia, en Sierra Leone en Côte d’ivoire font partie de la tragédie humaine. Pourquoi ?

Où étaient les coalisés : la France, le Royaume-Uni, les Etats Unis et leurs alliés ?

Où étaient les organisations dites des droits de l’homme ?

Le mensonge savamment inventé par le gouvernement de Bush, Tony Blair et celui de Sarkozy ont suffi pour tuer Saddam Hussein et Kadhafi et détruire leurs pays respectifs. Des milliers d’innocents ont perdu la vie !

Cour Pénale Internationale où étais-tu ?

Organisation des Droits de l’homme où étais-tu ?

Que ces saintes nitouches d’organisation s’immiscent dans les affaires intérieures guinéennes pour soi-disant demander justice pour des victimes triées sur le volet, il y a,  bien sûr, anguille sous roche. Qu’elles fassent ce que leurs complices et elles veulent faire pour « leur » clientèle sélective !

Mais de grâce, respectons tous le 28 septembre 1958, car il appartient à toute la nation guinéenne et à l’Afrique entière.

Le 28 septembre 1958 est et restera une date de célébration et non pas de honte ou d’ignominie ! On ne faillira pas.

Les années tragiques

Le 26 mars 1984, le 5 juillet 1985 et le 28 septembre 2009 ont été des incidents tragiques dans l’histoire politique de la République de Guinée. On ne l’oubliera pas, mais elles ne sont nullement comparables au 28 septembre et au 2 octobre 1958.

En conséquence, nous avons une responsabilité devant l’histoire de choisir une date commémorative pendant laquelle toute la nation observera des prières et des requiem en leur honneur de tous ceux qui ont perdu la vie.

Recourir à la Cour Pénale Internationale et aux organisations internationales est à notre avis un déshonneur à notre souveraineté nationale et un acte de désacralisation des âmes des nôtres qui ont perdu la vie pour la liberté de notre pays.

En attendant la décision de la Cour SUPREME celle de Dieu, la cour pénale internationale n’est pas l’instance du jugement de la destinée du peuple Guinée car cette cour n’admettra aucun recours pour juger les responsables des massacres commis en Afrique du Sud, en Iraq, en Lybie, au Rwanda, en Côte d’ivoire malgré les aveux d’usage de faux par les leaders des grandes puissances pour justifier les massacres dans ces pays.   

A D Traoré

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