Conakry– Un atelier sur les services et la mise en place du processus d’un centre de réponse aux incidences informatiques (CIRT) a démarré ce lundi dans un cadre réceptif de la place. Organisé par le Ministère des Postes, Télécommunications et de l’Économie Numérique, cet atelier regroupe vingt-deux participants venus de douze pays dont le Burkina Faso, la république du Congo, la république démocratique du Congo, le Gabon, la Gambie, le Madagascar, le Malawi, le Mali, le Niger, la Sierra Leone, la Namibie et la Guinée.
L’objectif de cet atelier est d’amener ces pays à mener les projets de mise en place de CIRT avec une bonne maîtrise du processus d’implémentation tout en mettant l’accent sur:
- Le concept de CIRT ;
- La méthode systématique pour sélectionner les services et les outils appropriés ;
- Les techniques et stratégies de création de CIRT ;
- Le partage de l’information dans la communauté des CIRTs ;
- La gestion efficace des incidences de Cybercriminalité.
Face à cette pléiade de techniciens venus des douze pays participants, monsieur Serge Valéry Zongo, représentant de l’Union Internationale des Télécommunications, a réitéré la disponibilité de son organisation de se mettre résolument aux côtés des Etats membres, afin de travailler ensemble à renforcer la confiance dans l’utilisation des TIC, qui doit conduire inexorablement à l’édification d’une société de l’information juste, équitable et inclusive. Pour lui, l’organisation de cet atelier est une opportunité car, dit-il, le programme des objectifs de développement durable «ODD» reconnaît le rôle essentiel des TIC en tant que catalyseur du développement en ces termes: « L’expansion de l’informatique et des communications, et l’interdépendance mondiale des activités ont le potentiel d’accélérer les progrès de l’humanité, de réduire la fracture numérique et de donner naissance à des sociétés du savoir ».
Citant un rapport de son organisation, monsieur Zongo a indiqué que la pénétration de la large bande mobile, de 2010 à 2014, a augmenté de 2% à 20% en Afrique. La population connectée à Internet a également augmenté, passant de 10% à 28% sur la même période. En outre, l’Afrique se distingue avec un taux de plus de 40% de croissance, deux fois plus élevé que la moyenne mondiale. Actuellement en Afrique, il y a plus de 650 millions d’abonnés mobiles, plus de 30% de la population africaine, utilise maintenant l’Internet et plus de 7% de la population utilise Facebook. Plus de 80% des utilisateurs de Facebook en Afrique se connectent via des appareils mobiles.
Avant de terminer son allocution, monsieur Serge Valéry Zongo a précisé qu’il est donc indispensable de renforcer les capacités de réponses aux incidents cybernétiques de nos états afin d’assurer la confiance des internautes.
Invité à s’adresser aux nombreux participants, monsieur Moustapha Mamy Diaby a dans son intervention salué cette initiative, celle de mettre en place un outil d’alerte précoce des incidents informatiques. Pour lui, il ne faut pas attendre qu’il y ait un problème avant d’agir. C’est pourquoi, lui et son département travaillent pour promouvoir la mise en place des centres d’alerte précoce des incidents dans le cyberespace.
En terme d’avancées, Monsieur le Ministre a expliqué que son département a travaillé à combler un vide juridique qui existait dans ce domaine. Pour cela, des lois ont été élaborées et promulguées en vue de renforcer la lutte contre la cybercriminalité. Mais ces lois, dit-il, sont insuffisantes, c’est pourquoi ils mettent l’accent sur le renforcement des capacités, d’où cet atelier.
Monsieur le Ministre a exhorté les participants à transformer ce cadre réceptif en un véritable centre de recherche pendant ces trois jours afin de créer des unités de prévention de la cybercriminalité. C’est en ces termes que monsieur le Ministre a déclaré ouvert ce présent atelier.
La Cellule de Communication du Gouvernement