Censure

Le ministre du Budget reconnait que ‘‘les loyers sont payés en devises et à des prix très élevés’’ en Guinée

Malgré la mise en place d’une stratégie, les autorités guinéennes peinent à mobiliser les ressources dans le secteur immobilier. Appelé ‘‘CFU’‘ (contribution foncière unique), l’impôt prélevé sur l’immobilier n’apporte pas grand-chose à l’économie actuelle de la Guinée, c’est du moins ce qu’a annoncé M. Mohamed Lamine Doumbouya, ministre du Budget.

Selon lui, ‘‘les maisons fleurissent à Conakry mais ne contribuent qu’à 0,5 % à notre économie. C’est une perte pour l’Etat. Parce que les loyers sont payés en devise et à des prix très élevés’’ a affirmé ce vendredi 11 novembre 2016, lors de la 2ème journée du forum économique sur la mobilisation des ressources internes.

Conscient de l’importance de la CFU dans une économie réelle, le ministre dans son exposé portant sur les enjeux sur l’évolution des recettes publiques, rappelle que ‘‘dans un pays comme le nôtre, il est nécessaire de mobiliser des ressources sur les mobiliers et voir dans quelle mesure on peut les drainer vers le compte unique de l’Etat. La contribution foncière unique est sans doute des taxes les plus stables et pérennes, susceptibles d’aider notre pays à financer son projet de développement’’.

Le ministre révèle qu’ ‘‘on a beaucoup de sociétés qui prétendent réaliser des maisons sociales dont le loyer est plus cher que le pouvoir d’achat d’un Guinéen normal. C’est comme si l’Etat donnait à ces sociétés gratuitement de l’argent en commercialisant ces maisons qui n’ont rien à avoir avec une maison sociale’’.

‘‘Donc, martèle-t-il, il y’a une nécessité de mettre un terme à tout cela’’.

Ismaël Sylla pour Guinee7.com

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