Avec lui nous avons parlé du récent décret du président de la République portant mise en place du comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations en Guinée en 2023. Dans cet entretien qu’El hadj Thierno Ousmane Ly, consultant partenariat public-privé nous a accordé. Ce dernier, a assuré que près de 80% de la population guinéenne estime que la nation guinéenne ne peut organiser cette rencontre continentale…
Quelle appréciation faites-vous par rapport au récent décret du président de la République pour la mise en place du comité d’organisation de la CAN 2023?
El Thierno Ousmane Ly : Merci pour l’opportunité que vous m’offrez. Je voudrais pour l’occasion remercier tous les médias qui nous ont aidés dans le cadre de ce plaidoyer pour que cette Coupe d’Afrique des Nations soit organisée en Guinée en 2023. Pendant un long moment tous ensembles, nous avons fait des plaidoyers, pour la mise en place du comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations. Suite à cela, le président de la République a marqué sa volonté en prenant un décret pour la mise en place du comité. Alors, on ne dira plus que c’est le président, parce qu’on aime souvent porter des accusations. Maintenant c’est ceux qui ont la charge de meubler, qui doivent faire des propositions. Nous avons des idées des entreprises qui peuvent venir réaliser toutes ces infrastructures. Parce qu’on a dit avant de faire une infrastructure, il faudrait d’abord réaliser comment le service de la dette doit gérer le remboursement. C’est-à-dire que la charge de l’Etat vers la fin ne va pas être très énorme. Mais ça dépend de la façon de gérer, et il faut des compétences pour pouvoir le gérer. Nous ne disons pas que ça soit absolument nous. Il y a des gens qui sont plus compétents et aptes que nous. Qui ont la moralité mais ce que je réclame, c’est que vraiment que toute la presse se mette aussi en branle pour l’organisation de cette CAN en Guinée.
Vous parlez de meubler le comité d’organisation. Qu’est-ce qui va se passer et qui le fera?
Le ministre des Sports doit faire des propositions avec l’appui du Premier ministre au président de la République. Et le ministère des Sports sait comment ça se passe, c’est vrai, il y a des contraintes, mais on peut les lever. On a travaillé avec Mme Domani Doré, on a connu toutes les contraintes qu’il y a. Tout ce qui a été présenté, c’est nous qui l’avons fait. Le ministère peut solliciter des participations citoyennes pour faire ce travail. Il peut prendre une équipe pour faire un travail cohérent, l’essentiel c’est de travailler dans l’intérêt de la nationale et de le faire correctement.
Vous parlez de la volonté du chef de l’Etat. Il y a certains observateurs qui estiment qu’il y a plusieurs dossiers déjà de proposition de décrets sur la table du PRG. Est-ce que le décret qui composera le comité d’organisation ne pourrait pas accuser de retarder ?
Non, je ne crois pas, parce que depuis que nous avons écrit au président de la République pour attirer son attention, il a du coup pris l’organisation de cette CAN à deux mains. Les gens pensent que cette CAN, que c’est un partage de gâteau. Ils n’ont rien compris, ce n’est pas un partage de gâteau. C’est une question de la défense de l’honneur de la patrie. C’est une question de lancer ce pays et il faut rêver, il faut avoir la motivation, afin que cette CAN soit organisée en Guinée. Et vous allez voir que l’organisation de cette CAN permettra de booster beaucoup de choses, sur le plan du développement. Je vais vous dire dès qu’on dégage une façon de faire qui convient à toutes les parties, c’est fini, c’est une boule-de- neige qui va se déclencher.
Pour finir qu’allez-vous dire au peuple de Guinée pour ce projet ?
Je pense que tout le peuple de Guinée doit croire à ce projet. Selon les échos que j’ai eus, 80% pensent que c’est du pipeau, qu’on ne sera pas à la hauteur. J’en parle avec certains, ils ne croient pas, ils pensent que c’est un rêve, ils ne croient pas du tout. Mais c’est normal de rêver pour son pays, pour qu’il soit dans un avenir proche un pays émergent. Et moi je crois que c’est possible. Il suffit de mettre les gens qu’il faut à la place qu’il faut. Et ensuite faire en sorte que l’Institution qui doit être mise en place soit une institution forte, qui aura le pouvoir de faire ce qu’elle a envie de faire.
Entretien réalisé par Richard TAMONE