C’est devant les autorités communale et préfectorale, et des bénéficiaires que les responsables du projet Filets Sociaux Productifs ont marqué leur retour dans la commune urbaine de Boké, à travers le lancement officiel d’une deuxième phase de leur intervention dans cette commune. La cérémonie a eu lieu samedi 19 novembre 2016, à la mairie.
Dans sa première phase lancée en 2014, le projet avait permis la création de six (6) micro-projets en faveur des femmes et des jeunes de Boké. Cela a permis de créer environ neuf cent emplois et de redistribuer environ neuf cent quarante-cinq millions de francs guinéens. Cela, selon Madame Bernadette Emelie, présidente du comité de pilotage, a non seulement contribué à accroître le revenu des ménages mais aussi à booster l’économie locale à travers les initiatives individuelles des bénéficiaires.
« C’est dans le souci de couronner ces efforts qui sont les vôtres, que la décision d’appuyer la préfecture de Boké à nouveau a été prise par la direction du projet. Cette deuxième phase consistera à lancer cinq autres micro-projets qui vont créer 750 emplois pour un coût global de 225 mille dollars US (Environs 2 milliards de francs guinéens). 75% de ce montant, soit 1 milliard 500.000.000 de francs guinéens, seront payés directement aux travailleurs. Le solde sera utilisé pour les équipements collectifs et individuels et pour les frais des prestataires », a détaillé Madame Emilie Bernadette.
Elle espère que ces micro-projets permettront de rompre avec la transmission intergénérationnelle de la pauvreté à travers l’optimisation des ressources reçues par les bénéficiaires.
Si le projet Filets Sociaux Productifs amorce une seconde phase à Boké, Jean Béavogui, Secrétaire général chargé des collectivités, estime que c’est parce que la première a été très bien exécutée. « Les premiers projets ont été très bien réalisés. Aujourd’hui nous bénéficions de cinq autres micro-projets. De nos jours, au niveau de ces communautés, nous savons que les fonds qui avaient été engagés sont en train d’être fructifiés par les bénéficiaires », a-t-il confié à la presse.
Madame Traoré Fanta Camara, est l’une des bénéficiaires. Elle n’a pas manqué de promettre une considération responsable des ressources issues des activités inscrites dans le cadre de cette deuxième phase comme étant des capitaux à fructifier. « Le bénéfice que nous réaliserons dans nos activités, c’est ce que nous pourrons utiliser pour subvenir à nos besoins respectifs, mais nous ne toucherons jamais le capital », a déclaré cette femme.
Comme les autres intervenants, le Coordinateur du projet Filets Sociaux Productifs, Abdoulaye Wansan Bah, s’est exprimé dans la langue locale (Soussou) afin de s’assurer que son message est bien compris par les communautés concernées. Il a souligné que les personnes ayant bénéficié des premiers micro-projets, ne sont pas concernées par cette deuxième phase. Le souci étant de faire en sorte qu’un éventail plus important de personnes puisse en tirer bénéfice. L’une des innovations, selon lui, c’est que les bénéficiaires de cette seconde phase vont également avoir droit à une séance de formation par semaine. Celle-ci portera essentiellement sur l’usage rationnel des revenus des différentes personnes de manière à ce que les ressources perçues à partir de la réalisation de ces micro-projets, constituent des points de départ pour une autonomisation des uns et des autres. Un accent particulier a été mis sur le caractère important de la ponctualité et de l’assiduité des bénéficiaires dans l’exécution de leurs différentes tâches.
A rappeler que l’exécution du projet Filets Sociaux Productifs, est rendue possible grâce à un appui financier de la Banque Mondiale à hauteur d’environ quarante-trois millions cinq cent mille dollars US.
Thierno Amadou M’Bonet Camara