Censure

Sarkozy, Trump, Hillary, Mouctar, Faya Millimouno, etc.: Ce que Cellou dit d’eux…

Cellou Dalein Diallo vient de réitérer une nouvelle sa position par rapport à l’accord du 12 octobre dernier, dont un groupe de frondeurs est en train de contester le point concernant la désignation des chefs de quartiers et de districts. Pour lui, c’est pour contrecarrer la décision du pouvoir de nommer les chefs de quartiers et de districts que l’opposition a dû accepter que ces gens soient désignés au prorata des résultats obtenus lors des élections communales.

Dans cet entretien accordé à la radio Lynx Fm, il en appelle à la sagesse des membres de l’opposition républicaine, à se départir des attitudes bellicistes. 

Donald Trump et Sarkozy

« Par rapport aux États-Unis je pense que M. Trump a tenu un discours de
campagne qui a inquiété le monde entier, pas seulement l’Afrique ou la
Guinée. Mais depuis qu’il est élu, je pense qu’il est en train de
revoir  son discours. Et je ne pense pas qu’il mènerait des politiques
qui sont conformes à ses discours là. D’ailleurs sur beaucoup de points
par rapport au réchauffement climatique,  par rapport à la poursuite
de son adversaire Mme Hilary, il a renoncé à pas mal de choses. Je suis
sûr que lorsqu’il s’installera  à la Maison blanche, naturellement, la
raison prévaudra, et il mènera des politiques qui sont conformes à
l’intérêt des États-Unis et  du monde.
Il (sarkozy) est battu, mais c’est la démocratie,  ils ont choisi de
faire des primaires  à droite et pour le centre, Nicolas
Sarkozy n’a pas pu passer  au deuxième tour. C’est Alain Juppé et
François Fillon qui vont en découdre.  Tous les deux sont des libéraux,
donc je n’ai pas de problème. »

COP 22

« Il faut d’abord dire qu’il y a eu des accords à Paris. Un accord
important pour l’ensemble des pays du monde qui se sont engagés à mener
des politiques susceptibles de réduire le réchauffement climatique.
Maintenant il fallait définir les conditions de mise en œuvre de ces
engagements qui ont été pris à Paris, et je pense qu’à cet égard
aussi beaucoup de pays se sont engagés à mettre en œuvre l’accord.
Beaucoup d’efforts vont être faits pour l’Afrique. Je crois 100
milliards vont être mobilisés pour faire face aux défis du réchauffement
climatique. J’étais venu là-bas, parce qu’il y a l’International
libéral qui organisait son comité exécutif à Marrakech en marge des
travaux de la COP 22. »

La Guinée et le réchauffement climatique

« Je pense qu’il y a beaucoup d’efforts à faire en Guinée pour la
protection de l’environnement.  Jusqu’à présent il n’y a pas une
gestion rigoureuse de ce volet. La Guinée de 1950 n’est pas la Guinée
de 2015, il y a beaucoup de cours d’eaux qui disparaissent, beaucoup
d’espèces qui ont disparus, il y a beaucoup de choses à faire pour la
protection de l’environnement. La participation de la Guinée pour la
protection de l’environnement et contre le réchauffement climatique.
Heureusement nous avons de l’énergie propre, l’énergie
hydroélectrique. Nous sommes en train de développer cette énergie là
en construisant les barrages sur le Konkouré, le Sénégal et sur  le
Koukoutamba. Nous avons beaucoup de sites où nous pouvons faire de
l’énergie propre et l’exporter même vers les pays voisins. »

Meeting de l’UFDG à Kaloum

« Aujourd’hui l’UFDG est devenue très forte à Kaloum. Nous avons procédé
à l’implantation du parti à la faveur des défections dans d’autres
partis. Il y a beaucoup de militants et de  responsables des partis
appartenant à la mouvance ou à l’UFR qui ont quitté le parti pour
rejoindre l’UFDG. Ce qui nous a permis d’installer dans chaque
quartier de Kaloum une section, un bureau de jeunes et un bureau des
femmes. Ces sections nouvellement implantées ont voulu que le président
du parti leur rende visite,  c’est ce que j’ai fait le dimanche passé
et j’étais vraiment très fier de constater qu’il y avait une forte
mobilisation  à Kaloum pour accueillir le président de l’UFDG.»

De la crise au sein de l’opposition

« Il y a eu un malentendu. Il y a eu beaucoup de divergence générée par
ce dialogue. Notamment l’accord politique qui a été signé au terme du
dialogue. Le point d’achoppement, c’est le mode de désignation des
chefs de quartiers. L’opposition a noté que tous les chefs de
quartiers aujourd’hui sont nommés par le pouvoir. Le pouvoir avait
l’intention d’institutionnaliser cette nomination  par les autorités
administratives des chefs de quartiers. L’opposition a estimé que ce
n’est pas juste, ce n’est pas démocratique, on ne peut pas laisser à
la discrétion des autorités administratives  la désignation des chefs
de quartiers. Nous avions demandé que ces chefs de quartiers soit élus
et nous souhaiterions qu’ils soient élus conformément au code électoral
qui stipule aujourd’hui que c’est un scrutin uninominal à un tour pour
la désignation des membres du bureau des quartiers et des districts.
Autour de la table de négociation, nous étions sur cette position, la
mouvance voulait qu’ils soient nommés en nous disant qu’ils sont nommés
dans tous les pays de la sous-région, et que ça ne fait pas l’objet
d’élection. Donc le débat était là. Dans la pratique, depuis 1991-1992
il n’y a pas eu d’élection, ils sont pratiquement nommés par les
autorités administratives, les préfets, les sous-préfets, les
gouverneurs. Donc le pouvoir avait déjà pris des dispositions pour
modifier le code de collectivité dont le projet est en train d’être
fait avec l’appui du PNUD. Mais au niveau du code électoral aussi, ils
voulaient introduire un projet de lois pour changer justement les
dispositions du code électoral actuel pour faire en sorte que les
chefs de quartiers et de districts soient nommés. Donc  à l’issue des
débats, on a trouvé un consensus ; ils ne vont pas nommer à la
discrétion arbitrairement. On va faire en sorte que l’élection
communale serve de base à la désignation des bureaux de quartiers.
Lors de l’élection communale les listes y compris les listes
indépendantes, chacun va obtenir un certain nombre de résultats au
niveau du quartier et puis on va constituer le bureau du quartier à la
proportionnelle à la lumière des résultats obtenus sur chaque liste y
compris les listes indépendantes. On a dit que la liste arrivée en tête
dans le quartier  pourrait alors dans ce cas désigner le chef de
quartier, mais ce n’est plus à la décision d’une autorité
administrative ou communale de nommer.  C’est sur la base de résultat,
sur la base du scrutin  pour l’élection du conseil communal qu’on va
constituer le bureau du quartier. Donc ce n’est plus arbitraire, c’est
en tenant compte de la volonté et de la sensibilité des habitants du
quartier  qu’on va constituer le bureau du quartier. Ça n’a pas été
accepté par l’ensemble de la délégation de l’opposition. Sur neuf, il
y a M. Faya millimono et M. Nestor de l’UGDD qui ont dit qu’ils ne sont
pas d’accord ; que le mandat reçu par la délégation c’était de
défendre l’élection au scrutin uninominal à un tour des chefs de
quartiers et des autres membres du bureau du quartier. Les autres
délégués ont estimé que l’objectif ultime pour nous, c’est de faire en
sorte que ça ne soit pas une nomination arbitraire. Voilà la source de
ce conflit, je pense que la raison finira par prévaloir.  Mais pour le
moment on doit déplorer les invectives contre le personnel qui ont été
engendrées par ce conflit qui n’est qu’un malentendu. Effectivement il
faut dire qu’il y a un problème. »

De l’UFDG et ses alliés

« Je n’ai lâché personne. Il y a eu une mauvaise interprétation ou peut
être des écarts de langage. Ce qu’on a dit, c’est qu’on souhaiterait  que
dans la première phase que chacun fasse sa liste pour essayer
d’attirer le maximum d’électeurs, et qu’après qu’on mette nos
conseillers ensemble  pour aller à la conquête des exécutifs des
communes. Si vous prenez dans une circonscription donnée, si chacun
peut aller faire sa propre campagne, vous avez disons 3 ou 4 listes
des membres de l’opposition qui sont présents dans le quartier  et
chacun peut avoir un certain nombre de conseiller, vous mettez vos
conseillers ensemble  pour aller à la conquête parce qu’on veut tous
que chaque commune soit dirigée par l’opposition. Il n’est pas dit que
ça sera toujours l’UFDG, ou NFD ou BL ou GRUP. »

Du cas Mouctar Diallo et la mairie de Ratoma

« Mouctar le comprend parfaitement. Il veut être le maire de Ratoma,
c’est naturel, il a un parti. Ceci dit ce que je n’ai pas aimé, c’est
la campagne de discrédit sur le président ou sur l’UFDG ; qu’il a
toujours soutenu et qui n’a rien fait pour lui. Si on reste ancré dans
l’opposition, on a un seul adversaire, c’est la mouvance, le RPG et
ses partis alliés.  On essaie de s’associer dans la deuxième phase des
élections communales, dans la première phase, chacun est libre d’aller
chercher, ça n’exclut pas aussi qu’on ait une liste commune avec un
parti. Si on est d’accord on peut faire une liste commune avec un
parti sur la base des choses. Par exemple j’avais voulu à Guékédou et
à  Kissidougou que Faya, Jean-Marc et moi nous puissions faire une
liste  commune dans les sous-préfectures et une liste par parti au
niveau des communes rurales, mais finalement on est en train
d’examiner, est-ce qu’il y a lieu de faire une liste commune dans les
communes rurales. Nos fédérations sont en train de travailler ensemble
pour voir qu’est-ce qu’il y a lieu de faire.

Du « Choix » entre Aboubacar Sylla et Faya

« Je pense que leur appartenance à l’opposition républicaine commandait
que le débat ait lieu à l’intérieur et non dans les médias. Je déplore
aussi les invectives personnelles. Nous allons consulter les uns et
les autres  pour prendre une décision. Vous savez que ce n’est pas
facile. Je souhaite que l’unité de l’opposition soit maintenue. Mais
il faut aussi qu’un certain nombre de règles soit respectés. On ne peut
pas attaquer systématiquement ses partenaires  dans les médias en les
accusant de trahison lorsque dans le cadre d’un dialogue comme ça, la
délégation de l’opposition a estimé qu’on pouvait trouver un compromis
à ce niveau-là. Bon on peut avoir son point de vue là-dessus, mais ça
ne devrait pas être à l’origine de l’implosion  de notre opposition.
Je souhaite vivement que chacun revienne à la raison. »

Une synthèse de Amadou Sadjo Diallo pour L’Indépendant

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