Les nouvelles en provenance de Diécké, localité qui abrite la Société guinéenne du palmier à huile et de l’hévéa (SOGUIPAH), en Guinée forestière sont de plus en plus mauvaises.
Elles sont en effet une illustration que cette image de fleuron de l’industrie guinéenne, que véhiculait la SOGUIPAH, jusque-là, n’est plus qu’un lointain souvenir. Avec des retards enregistrés dans le paiement des salaires et des frais d’achat de la production des plantations familiales.
La SOGUIPAH, il faut le rappeler possède des plantations d’hévéas, de palmiste. Cette entreprise emploie plus de 3500 salariés. Mais à l’allure où vont les choses, l’avenir de tous ces travailleurs risque d’être compromis.
Si certains observateurs ont cru que la baisse des cours mondiaux du coagulum a impacté négativement sur les finances de l’entreprise, il faut toutefois reconnaître que la gestion de la SOGUIPAH fait l’objet de critiques.
Les populations de Diécké ont surtout déploré le fait que la SOGUIPAH n’ait fait aucun effort pour le reprofilage de la route reliant la localité à la ville de N’Zérékoré, longue de 60 kilomètres. Et durant la saison des pluies, pour rallier Diécké, il fallait contourner par Péla, du côté de la préfecture de Yomou et parcourir 80 kilomètres. Où à défaut voyager en motocyclette pour un coût estimé à 150 mille francs guinéens.
L’incurie, le clientélisme et le népotisme qui caractérisent cette gestion sautent aux yeux.
Les détracteurs de Mme Fernandez Mariama Camara, qui a passé près de trois décennies à la tête de la société vont jusqu’à dire qu’elle s’est appropriée de l’entreprise. Elle y emploie qui elle veut et licencie qui elle veut.
En attendant de revenir sur d’amples détails sur la face cachée de la SOGUIPAH, entre Diécké, Conakry, Casablanca, Philadelphie et Montréal, il faut dire que cette société ne s’est jamais portée aussi mal, ce depuis sa création il y a près de 30 ans.
Sékou Sankhon pour guinee7.com