Censure

Volte-face en Gambie : Tibou a-t-il guidé son mentor-beau-frère de président ?

Dans une déclaration télévisée, le président perdant de la Gambie lors de la dernière présidentielle, Yahya Jammeh, conteste, une semaine après, les résultats issus des urnes et demande, pardon ordonne, un nouveau vote. Peu étonnant pour ceux qui connaissent les pitreries et autres retournements de veste dont l’homme est capable. Si l’Afrique et la communauté internationale dénoncent et condamnent la dernière sortie du clown de Banjul, il faudrait aller au-delà du langage diplomatique pour contraindre le dernier pitre de l’Afrique à abandonner le pouvoir qu’il n’a jamais du reste perdu, contrôlant l’armée et sa puissante garde prétorienne.

Quand il fit semblant de reconnaitre les résultats des élections il y a un peu plus d’une semaine, son beau-frère, Tibou Kamara, a pris d’assaut les médias pour magnifier les actes de l’homme qu’il ne considère pas être dictateur mais qui a plutôt eu durant tout son règne ‘‘le souci de l’ordre et la discipline dans son pays’’. Quitte à piétiner les droits de l’homme ? ‘‘Quel est le pays qu’on n’accuse pas de violer les droits de l’homme ?’’. Rétorque dans une interview avec TV5, le désormais conseiller occulte d’Alpha Condé.

Dans cette interview que nous vous proposons ci-dessous, Tibou Kamara cache mal à déception face à la perte de pouvoir de son beau-frère à qui, il doit beaucoup. ‘‘La moitié du corps électoral ne s’est pas rendu aux urnes, somme toute, estimant que l’élection, comme beaucoup, l’avaient imaginée sans enjeux. Ce taux d’abstention a certainement profité au changement. Et deuxièmement, malgré ce taux d’abstention qui est énorme, il n’y a quand même eu que 19 mille voix d’écart entre le président sortant et celui qui a été déclaré vainqueur. Je ne parlerai pas d’euphorie pour le changement, sinon le vote aurait été plus massif. Et le désaveu plus total’’.

Et comme par hasard, Jammeh sur Jeune Afrique, justifie sa contestation des résultats du vote, par une erreur de comptabilisation reconnue par la Commission électorale, ramenant l’écart entre lui et le président élu M. Barrow à quelque 19.000 voix seulement, et fait état d’ ‘‘enquêtes’’ sur l’abstention révélant selon lui que de nombreux électeurs n’ont pas pu voter ou en ont été dissuadés par des informations erronées.

Question : Tibou a-t-il guidé son mentor-beau-frère de président ? 

Aziz sylla pour guinee7.com

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