Joint par une radio de la place, samedi 7 janvier, Me Cheick Sako, ministre de la Justice et garde des Sceaux, a annoncé une vague arrestation après le lynchage de Koly Soua Kolié et Mamady Kallo à Sangardo (Kissidougou).
D’après Me Cheick Sako, ‘’ 41 personnes ont été interpellées dont le mineur qui est allé dire au village que ceux qui ont enlevé les enfants sont là. Et ce qui est important pour la justice, c’est l’interpellation des personnes supposées auteures de ce crime abominable. Donc, ils vont rendre compte de ça par rapport à la loi et la justice ‘’.
Le ministre reconnait que ‘‘ce qui est grave dans notre pays, c’est la recrudescence de ce type d’évènements. C’est à dire après Siguiri, c’est Kissidougou. Donc, il faut qu’au-delà de la justice on trouve solution à ce type de problèmes’’.
A l’attention de ceux qui estiment que la justice est laxiste, Me Cheick Sako, rappelle les prérogatives de celle-ci: ‘’ La justice est là comme élément régulateur. C’est à dire dès lors que des citoyens commettent des infractions graves ou le crime en l’occurrence, c’est ainsi que la justice intervient pour jouer son rôle. Mais, en amont, il faut la sensibilisation, de l’éducation et de l’interdit du pouvoir public. Que ça soit au niveau de l’administration, des élus locaux ou même des populations traditionnelle et religieuse de jouer chacun son rôle. La justice est là pour sanctionner, mais avant d’en arriver à la sanction, il faut qu’il ait du changement en amont. On ne peut pas demander à un Etat en crise comme la Guinée de régler tous les problèmes.‘’
Le ministre précise que ‘’les gens qui sont interpellés, il faut qu’il ait une vérification pour savoir effectivement s’ils ont un lien de causalités avec ledit évènement. A partir de là on ne peut pas demander plus à la justice‘’.
Quid des assassinats notamment à Siguiri ? Me Cheick Sako, renseigne ‘‘ceux de Siguiri ont été jugés et ils sont présentement en prison. Et l’ancien maire de Siguiri qui a été aussi violenté, on a eu toute sortes de pressions mais les coupables ont été condamnés, ils ont fini de purger leurs peines à Kankan. Donc, en matière de la violence caractérisée de crimes ou de viols, c’est tolérance Zéro dès lors que les personnes sont repérées et interpellées. Citez-moi des exemples ou des gens ont été arrêtés pour crimes ou viols qui se sont retrouvés dehors. Mais, le fait que certains n’ont été jugés jusque-là, c’est le problème de moyens de justice qui prend du temps’’.
Ismaël sylla pour Guinee7.com