Censure

Exclusion de Bah Oury. Rien que les textes : illégale, nulle et de nul effet (Saïdou Nour Bokoum)

Bah Oury a été exclu de l’UFDG le 4 février par le Conseil politique, en son 6ème considérant. En effet, en combinant la littérature officielle de l’UFDG, synthèse rigoureusement conforme à l’acte officiel qui formalise cette décision, c’est « LA HIERARCHIE » ET LE CONCSEIL POLITIUE DE L’UFDG, élargies aux députés qui l’ont prise.
Extrait :
«.. Et en application des décisions de la réunion extraordinaire du Conseil Politique élargie aux députés et aux Secrétaires nationaux en date du 04 Février 2016 ;
LE PRESIDENT
Considérant …
Etc. ..
ARTICLE 2 : Monsieur Amadou Oury Bah est exclu du Parti.. »
Mais dans quel cas et quel est l’organe en charge de l’exclusion d’un membre de l’UFDG, en l’occurrence Bah Oury premier vice-président et fondateur de l’FDG ? Ou de n’importe quel militant de base d’ailleurs ?
C’est le règlement intérieur qui le stipule en son article 51
« La sanction est prononcée soit par l’organisme dont il est membre et validée par l’organisme immédiatement supérieur, soit décidée directement par la HIERARCHIE ».

Mais qu’est qu’une hiérarchie, en général ?

« Classification dans laquelle les termes classés sont dans une relation de subordination, chaque terme dépendant du précédent et commandant le suivant.
Dans une collectivité (société, institution), organisation qui classe les personnes, leurs états, leurs fonctions selon des échelons subordonnés les uns aux autres, chaque échelon correspondant à un degré de pouvoir, de responsabilité, de compétence, de dignité, etc., supérieur à celui de l’échelon immédiatement inférieur : Hiérarchie sociale.
(http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/_hi%C3%A9rarchie/39927#4h5e25wd41OScx0w.99) »

En l’espèce ?

C’est la « hiérarchie, le Conseil politique élargie aux députés de l’UFDG qui a excxclu Bah Oury. (lire la décision)
Or qu’est-ce que le Conseil politique dans la hiérarchie des normes selon les statuts de l’ UFDG ?
« Le Conseil Politique est chargé d’assurer l’exécution des décisions du Bureau Exécutif ».
.Ce qui veut dire que le CP n’est qu’un organe consultatif, au mieux, chargé d’exécuter des tâches que lui confient (BE). Et le faire valider si l’initiative de prendre de lui-même un acte aussi grave lui venait à l’esprit, notamment par le Bureau Exécutif, organe qui vient immédiatement au-dessus de ses attributions. Le Conseil politique n’est un organe d’exécution et non un organe de décision. Seul le congrès est au-dessus du BE comme il est dit dans les statuts.
16.8 : Congrès national du Parti
« Le Congrès national est l’Instance Suprême du Parti. Il élit le Président et les membres du Bureau exécutif pour un mandat de cinq (5) ans »

Conclusion.
Cette décision serait en toute logique l’exécution d’une décision lors d’une réunion PREEDENTE du Bureau exécutif de l’UFDG. Ou à POSTERIORI, lors d’une assemblée de validation par le Bureau Exécutif, dans le cas où il viendrait à l’idée du Conseil politique de prendre la grave décision d’exclure un vice-président ! C’est le seul argument de fait et de droit que le juge devrait attendre des avocats de l’UFDG.
Une petite enquête qui ne devrait pas excéder 24 heures. L’exclusion ayant eu lieu entre le 4 février et le jour du drame, un vendredi me semble-t-il.
J’en conviens, cette affaire est une affaire grosse de toutes les manœuvres politiciennes et surtout, l’ombre d’un innocent plane tel un fantôme qui regarde le juge comme l’œil de Can. Mais je regrette, le juge doit s’en tenir à ces deux formules lapidaires :
Nulla poenia sine lege
Dura lex sed lex…

Les politiques font les lois.

Le juge applique la loi.

C’est cela l’Etat de droit, fondé sur la séparation des pouvoirs.

Certes il faut la paix, mais il n’y a pas de paix sans justice.

Was-Salam

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