Trois dates à retenir: premier décembre 2016 Yahya Jammeh tombe des urnes.
Deuxième date: Yahya Jammeh refuse le verdict des urnes et exige son annulation.
Troisième date: L’exil de Yahya Jammeh…
C’est le début d’une saga politique, la confrontation in live entre la CDEAO, l’UA, l’ONU et Yahya Jammeh l’enfant de Kanilai. La crédibilité de ces grandes Institutions était en jeu. La menace d’une guerre voire d’une invasion militaire pour rétablir la démocratie et débouter la démocratie semblait être la seule voie. Toute l’Afrique et le monde étaient debout comme un seul homme contre un seul homme: Yahya Jammeh. De communiqué en communiqué l’enfant de Kanilai durcit le ton et les menaces.
C’est alors la fuite des populations gambiennes vers le seul pays frontalier d’avec la Gambie : le Sénégal. Et c’est important de faire remarquer que le Sénégal et la Gambie ne font qu’un seul pays et c’est une raison fondamentale de comprendre la réaction ou plutôt l’implication directe du Sénégal en premier.
Mais à chacun son avis mais, tout le monde concorde que Yahya Jammeh a perdu et que lui même a appelé et félicité son adversaire donc c’est terminé pour lui, donc il doit partir. Et je ne me lasserais pas de faire remarquer que l’attaque des forces militaires de la CEDEAO était imminente. Après les échecs répétés des négociateurs officiels de la CEDEAO.
Alors que tout semblait perdu pour faire entendre raison à Yahya Jammeh, le professeur Alpha Condé et son homologue Abdoul Aziz tentent l’ultime médiation. Qui connait le professeur Alpha sait que le mot impossible n’existe pas dans son vocabulaire et son parcours politique le montre et le prouve.
Revenir sur l’ultime négociation au regard de la saga Yahya Jammeh, revêt une importance capitale pour l’Afrique et le monde pour la bonne et simple raison que tout sauf la guerre. Et si les USA avaient des gens sages de la trempe du professeur Alpha Condé et de Abdoul Aziz , on n’assistera pas aujourd’hui la triste réalité qui sévit en Irak avec des milliers de morts, de déplaces, de blesses et de la famine en Syrie. Les exemples sont nombreux.
Loin de faire une promotion, nous cherchons plutôt à crever l’abcès de cette crise qui pouvait embraser la sous-région et ce n’est pas le Sénégal qui dirait le contraire avec son contentieux interne avec la Casamance et ce n’est non plus le Mali qui voudrait de cette crise. Et je pouvais aller plus loin… Mais fort heureusement la sagesse africaine a pris le dessus et Yahya Jammeh est parti…Et si nous tenons compte des journaux surtout sénégalo-gambiens une menace planait sur la tête de Yahya.
Alors que tous les regards sont braqués sur l’imminence de l’invasion des forces militaires de la CDEAO pour rétablir la démocratie après que les négociateurs officiels ont échoué devant le reculer de Yahya Jammeh à reconnaitre les résultats sortis des urnes, alors que des milliers de gambiens et étrangers fuient la Gambie, une question me taraudait l’esprit: qu’en serait-il si Alpa Condé avait aussi lui échoué devant Yahya Jammeh?
Jusqu’où pouvait aller cette invasion, encore une fois même légitime? Et pourtant malgré le triste record de certains présidents restants au pouvoir plus de 20 ans et même plus …L’Afrique sub-saharienne bat ce record avec les présidents comme Theodore Obian Nguema de la Guinée Equatoriale avec 37 ans au pouvoir, Jose Eduardo dos Santos 37 ans Angola, Paul Biya depuis 34 ans, Robert Mugabe depuis 29 ans, Omar Hassan El Béchir du Soudan avec 27 ans et 6 mois, Idriss Deby du Tchad 26 ans. Issayas Afewerkide Erythrée depuis 23 ans.
Avec l’avènement de Yahya Jammeh et des évènements précédents comme celui de Blaise Compaoré, nous sommes certains que l’Afrique avance et que rien ne sera plus comme avant…
Sékou CAMARA, DG/Office Guinéen des Chargeurs
Tél : 622 94 05 07