M. Abdourahamane Keïta, ingénieur électrotechnicien, président de ASPEC (Action pour la Sécurisation Electrique, la Protection de l’Environnement et de l’Education Civique), fait des commentaires sur l’incendie qui a ravagé le marché central de kissidougou.
« Ce cas d’incendie à Kissidougou explique une fois encore combien de fois la population guinéenne est confrontée à des difficultés liées à la transformation de l’énergie électrique, c’est-à-dire son utilisation pour la satisfaction de ses besoins.
Mais ce qu’il faut retenir dans cette situation, c’est le manque de considération des pouvoirs publics à la sauvegarde de la vie et des biens de la population. On se rappelle il y a un peu plus de deux mois, en France, lorsqu’il y eu incendie dans une discothèque, le Président Hollande a immédiatement réagi et ordonné l’ouverture d’une enquête sur les causes. Mais malheureusement c’est loin d’être le cas en Guinée où malgré les multiples incendies ayant causé des pertes en vies humaines considérables et des dégâts matériels inestimables, aucune réaction moins encore une disposition n’a été prise pour situer les responsabilités.
Ainsi, pour mettre fin à ces pertes inutiles, il est important et indispensable pour les pouvoirs publics de traiter avec sérieux les questions liées aux aspects réglementaires et normatifs, lors de la réalisation des installations électriques domestiques.
Il faut rappeler que la Guinée est l’un des rares pays au monde pour ne pas dire le seul où l’exigence de l’application des normes et règlements, lors des installations électriques est banalisée.
A mon sens, avant de se battre pour l’électrification de l’Afrique, il faut se battre pour la promulgation des lois instituant l’application et l’homologation des normes d’installation en Guinée, pour assurer la sécurité de la population et sauvegarder ses biens ».