Censure

Tolérance zéro aux mutilations génitales féminines

Conakry- A l’instar de la communauté internationale, le Gouvernement Guinéen, à travers le Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, a célébré la journée internationale tolérance zéro aux mutilations génitales féminines ce 6 lundi février. A la marge de cette célébration, un point de presse a été organisé à la direction nationale de l’enfance sise à kaloum en collaboration avec l’Unicef, l’Ambassade des États Unis et d’autres ONG.

Ce point de presse a été ouvert par Monsieur Roger Djassi Canon, Inspecteur général du MASPFE/ Ainsi, la célébration de cette journée internationale consacre en effet, la reconnaissance de la dignité humaine et de la femme de jouir de son intégrité physique et morale dans le cadre de son épanouissement dans tous les domaines.

Dans son discours, Monsieur Roger Djassi Canon a informé que sur 29 pays pratiquant des mutilations génitales féminines (MGF) dans le monde, 18 se retrouvent en Afrique, particulièrement au nord du continent et au sud du Sahara. Pointant du doigt la situation des MGF en Guinée, il dira que le taux de prévalence des MGF en Guinée, est l’un des plus élevés au monde avec 97% pour la tranche d’âge de 15 à 49 ans selon une étude mondiale réalisée en 2012, ce qui fait de notre pays, le 2 ème au monde après la Somalie.

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Les raisons de la persistance de cette pratique culturelle qui impose de relever d’importants défis sont essentiellement liées à :

La culture – La religion – La faible application de la loi.

Mais depuis cette date, de nombreuses initiatives, sur la base de la feuille de route nationale MGF, ont été prises notamment dans les domaines de la justice avec l’adoption du nouveau code pénal révisé, de la santé, de l’éducation, ainsi que dans le secteur religieux ayant abouti à l’adoption d’une fatwa interdisant et démarquant la pratique de l’excision issue de la religion. Ces efforts menés par les ONG partenaires dans les communautés en termes d’éducation et d’habilitation communautaires ont permis une baisse significative de la prévalence de 6 points d’indice, soit 91% selon les résultats d’une récente étude sur les violences basées sur le Genre y compris les MGF.

En termes d’actions, on pourrait noter entres autres la poursuite des efforts :

– d’application de la loi ;

-de démédicalisation de la pratique des MGF

-d’introduction des modules MGF dans les curriculas de formation des établissements d’enseignement

-d’échanges inter religieux

-d’habilitation communautaire et de valorisation des jeunes filles non excisées, etc.

Avant de clore ce point de presse, Madame Bah Mariétou de la section politique à l’ambassade des États Unis a lancé un appel à l’endroit de tous les médias d’œuvrer à la réduction des propagations de certains individus ancrés par la pratique de la mutilation génitale accusant les obligations religieuses, coutumières ou encore ancestrales.

En fin, il faudra de même retenir que l’idéal de cette journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines est de : « Établir un lien solide et interactif entre l’Afrique et le reste du monde afin d’accélérer l’élimination des MGF d’ici l’an 2030 ».

La Cellule de Communication du Gouvernement

 

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