Censure

Mines/Simandou : Rio Tinto dément les rumeurs sur un quelconque blocage de la vente à Chinalco

Rio Tinto a démenti les rumeurs sur un quelconque blocage de la vente à Chinalco, de la totalité de sa participation dans le projet Simandou, en Guinée, après les récentes accusations de corruption.

Quelques semaines après l’annonce de la transaction, le géant anglo-australien a dû licencier deux de ses dirigeants (Alan Davies et Debra Valentine) après la découverte d’un échange de courriels, datant de 2011, laissant penser à des pratiques de corruption sur le projet. Si Rio Tinto a alerté les organismes de réglementation américaine, britannique et australienne au sujet de l’affaire, et qu’une enquête a été lancée, des sources ont indiqué que la transaction avec Chinalco a été bloquée. Les mêmes sources se demandaient aussi si la Chine voudra encore investir dans le projet, après les interminables affaires de corruption.

«Pourquoi parlez-vous de blocage ? les deux équipes de négociation travaillent au moment où nous parlons. L’équipe de Rio était à Beijing la semaine dernière et nous serons de nouveau en Chine, la semaine prochaine.», a déclaré Jean-Sébastien Jacques (photo) le DG de Rio Tinto, dans des propos rapportés par Reuters.

Refusant de dire s’il était convaincu de la finalisation de l’accord de vente dans le délai initial de 6 mois, Jean-Sébastien Jacques s’est toutefois montré optimiste : «Nous progressons, c’est un processus compliqué, il faut du temps. Nous avançons aussi rapidement que possible».

Si un accord final est conclu entre Rio Tinto et Chinalco, la société chinoise paiera entre 1,1 milliard $ et 1,3 milliard $ au géant anglo-australien. Elle deviendra alors la seule compagnie présente sur le projet Simandou, en partenariat avec le gouvernement guinéen.

Simandou Sud est un projet d’extraction de minerai de fer auquel est intégré un projet d’infrastructures de transport. Ce gisement de fer, à haute teneur (65,5% Fe), dispose d’une capacité de production annuelle s’élevant à 100 millions de tonnes, en pleine production, pendant plus de 40 ans.

Source : Agence Ecofin

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