Tout commence par l’échec de nombreux contractuels au concours d’accès à la fonction publique. L’absence de ces contractuels paralyse le système éducatif. Les élèves descendent dans la rue, pillent, cassent. Le syndicat s’engouffre dans la brèche faite dans le mur de l’incompréhension entre les enseignants contractuels-qui à l’évidence, constituent le socle de notre système éducatif-et le gouvernement. L’occasion faisant le larron, il (le syndicat) s’appuie sur les mouvements des élèves pour appuyer ses revendications catégorielles : En plus de la situation des enseignants contractuels, l’application de la nouvelle grille salariale, l’application du statut particulier de l’Education.
Le gouvernement incapable de trouver une solution aux problèmes soulevés, fait face à la furie des élèves qui ont appris des politiques que les problèmes en Guinée se résolvent dans la rue. Que fait-il ? il enfonce sa tête dans le sable pour ne pas voir la tempête venir en improvisant des congés. Comme selon la légende, le fait l’autruche face au danger.
Une dizaine de jours après les congés, les élèves reprennent et trouvent les classes vides d’enseignants. Ils redescendent dans la rue. Le gouvernement, comme toujours, panique, et les renvoie de nouveau en congé. Parce qu’en réalité, au lieu de faire baisser la température en affrontant avec responsabilité les problèmes, le gouvernement a cassé le thermomètre. Les élèves attendront de nouveau à la maison. Non sans amertume : ‘‘Ils veulent gâter notre avenir alors que leurs enfants étudient à l’étranger. On ne va pas se laisser faire’’, disait lundi, un élève dans la rue.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com