Censure

Procès du chroniquer islamique : ‘’J’ai été surpris quand j’ai appris qu’il a dit qu’il ne doit pas à Thierno Nouhou’’, s’indigne un témoin

La troisième journée du procès du célèbre chroniqueur islamique a eu lieu ce lundi 27, au tribunal de première instance de Mafanco dans la commune de Matam. Dès l’ouverture de l’audience, par la voix de sa présidente, Madame Djénabou Dongol Diallo, le tribunal a rejeté la demande de liberté provisoire pour Mamadou Taibou Bah et son épouse Hassatou Baldé.

Par la suite, El hadji Mamoudou Guissé, un des témoins clés de la partie civile, affirme au tribunal qu’il avait promis 4 milliards à Oustaz Taibou pour qu’il rembourse l’argent de Thierno Nouhou si la marchandise existait. Mais après vérification, la marchandise n’existait pas. Poursuivant son témoignage, il affirme qu’Oustaz Taibou n’a jamais nié qu’il doit à Thierno Nouhou. ‘’J’ai été surpris quand j’ai appris qu’il a dit qu’il ne doit pas à Thierno Nouhou’’, lance le témoin avec un ton élevé.

A la sortie de l’audience, les différents avocats se sont prêtés aux questions de la presse. Pour Me Thierno Ibrahima Barry, l’un des avocats de la défense, ce dossier n’a pas lieu d’être dans ce tribunal : ‘‘Nous avons de l’espoir toujours, si c’est le droit qui est dit dans cette affaire. La partie civile a reconnu devant vous tous que c’est une transaction commerciale qui s’est passée entre eux. Pour moi ce dossier n’a pas sa raison d’être dans un tribunal correctionnel. Si vous avez dû comprendre, c’est des personnes qui sont venues parler lorsque le problème s’est posé. C’est-à-dire personne d’entre eux ne pouvait témoigner réellement de la consistance du problème parce que personne n’était présent lors de la transaction.’’

Quant à Me Alseny Aissata Diallo l’un des avocats de la partie civile : ‘‘le tribunal a entendu les témoins des deux parties. Plus le témoin sollicité par le procureur. Mais ce qui est important pour nous, les différents témoignages concordent comme quoi il y’a eu remise des différents fonds de la victime aux prévenus. Cela n’a pas été contesté et l’établissement des reçus par les prévenus n’a pas été contesté également. Donc nous nous sommes en position de force aujourd’hui. Plus le procès avance, plus notre joie devient immense dans la mesure où nous nous acheminons vers la victoire.’’

La présidente du tribunal a renvoyé la suite du procès pour le 30 mars 2017.

Bhoye Barry pour guinee7.com

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.