L’agence Nationale de Sécurité Sanitaire a organisé une conférence de presse ce mardi 28 mars 2017 à son siège à Kaloum. Objectif : lancement d’un essai clinique contre la maladie à virus Ebola.
‘‘Plus de 500 adultes et enfants vivant en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, les zones les plus touchées pendant l’épidémie de fièvre d’Ebola de 2014 à 2016 en Afrique de l’Ouest, participeront à cet essai. En Guinée deux centres d’étude ont été mis en place, l’un à Conakry (dans la zone urbaine) et l’autre à Maferinyah (dans la zone rurale). Le Liberia disposera d’un centre à Monrovia. Un centre est également prévu en Sierra Leone’’, a déclaré Dr Abdoul Habib Beavogui, investigateur principal de l’essai clinique en Guinée.
Et d’ajouter ‘‘cet essai vise à évaluer 3 stratégies vaccinales pour protéger les personnes de la maladie à virus Ebola. Il sera réalisé en deux étapes. Une première étape qui prévoit de recruter un maximum de 600 participants, et qui évaluera l’une des trois stratégies composées d’une première dose de l’Ad26.ZEBOW (Johnson et Johnson) suivie, 8 semaines plus tard, d’une dose de rappel avec le vaccin MVA-BN-Filo (Bavarian Nordic). Cette stratégie de vaccination sera comparée à un régime de placébos similaires. La deuxième étape devrait démarrer au deuxième semestre de 2017. Elle prévoit d’inclure 4 900 participants et évaluera les trois stratégies vaccinales : celle utilisée dans la première étape et deux autres régimes importants’’.
Poursuivant sa communication, Dr Beavogui a rappelé l’objectif de la vaccination : ‘‘A la fin de l’urgence de santé publique de portée internationale relative à la flambée Ebola, en mars 2016, même si d’importants progrès ont été réalisés, plusieurs questions relatives à la réponse immunitaire des candidats vaccins en développement restent sans réponses. L’essai PREVAC évaluera la rapidité, ainsi que l’intensité et la durée des réactions immunitaires des différents vaccins, en particulier chez les enfants et ceci afin de mieux lutter contre les futures flambées de fièvre Ebola.’’
Solenne Barbe représentante des Programmes ALIMA en Guinée a rappelé que : ‘‘quant en octobre 2014, ALIMA est arrivé pour la première fois en Guinée pour s’engager au côté des autorités guinéennes dans la lutte sans merci contre l’épidémie à virus Ebola, nos équipes médicales ont été en première ligne dans la prise en charge des malades du virus. Dès le départ notre volonté a été d’aller plus loin dans la qualité des soins pour nos patients pour essayer de sauver plus de vie. Pour cela ALIMA a celé son premier partenariat de recherche avec les autorités sanitaires de Guinée.’’
Et de conclure : ‘‘à la fin de l’urgence de santé publique à portée internationale relative à l’épidémie d’Ebola. Alors le souhait des organisations internationales d’urgence c’est de quitter le pays très rapidement après la crise. A l’inverse ALIMA voulait rester aux côtés de la population guinéenne en poursuivant ses efforts dans la recherche des nouveaux outils dans la riposte contre la maladie à virus Ebola.’’
Bhoye Barry pour guinee7.com