Les réunions de crise qui se sont déroulées récemment au niveau des instances du parti au pouvoir, ont débouché sur une série de recommandations, dont celle de mettre un terme à l’hyper présidence, synonyme de la concentration du pouvoir dans les mains du président de la République. Les militants du RPG ont aussi exigé la tenue dans les meilleurs délais d’un congrès, censé renouveler les structures du parti.
Cela fait plus de deux semaines que le Rpg essaie de laver son linge sale en famille, après des bisbilles entre Bantama Sow et N’Bany Sangaré. Les deux cadres du parti ont chacun il faut le rappeler une sphère d’influence au sein de cette formation politique qui fonctionne au gré des humeurs du président Alpha Condé. Cette crise met au grand jour le malaise qui sévit au sein de ce parti qui n’a jamais tenu de congrès depuis 1992. Le président Alpha Condé étant toujours le président du Rpg.
Pour éviter que le parti au pouvoir ne se désintègre, des concertations ont été initiées au niveau des différentes structures de l’institution. Ces travaux ont permis de produire un résultat portant sur une série de recommandations. Parmi ces recommandations, il y a notamment celle portant à revoir la méthode de gouvernance actuelle, marquée par une centralisation du pouvoir dans les mains du président de la République. Qui selon les participants à l’œil sur tout et décide de tout. Ce qui peut constituer un frein pour la bonne marche de la République.
Les autres points figurant dans ce mémorandum, portent entre autres sur la tenue d’un congrès dans les meilleurs délais pour renouveler les instances du parti. Vu que depuis 1992, il n’y a pas eu de congrès au niveau de cette formation politique. Le Rpg dénonce aussi le népotisme et le clientélisme dans les nominations à des postes au sein de l’administration. Tout comme le « manque de transparence dans la gestion du parti. »
Les autres maux qui minent le parti au pouvoir sont aussi cette « instrumentalisation des jeunes du parti » par des cadres véreux qui ne se battent que pour la préservation de leurs intérêts égoïstes. Pour finir, il faut noter que le parti voudrait dorénavant avoir son mot à dire dans le choix des cadres de l’administration guinéenne.
A noter que cette série de recommandations a été soumise à l’appréciation du président de la République. Quand on sait que c’est de la volonté du président que dépendra la mise en application de ces réformes proposées par le parti.
Aliou Sow