Pour faire avancer le dossier de l’événement culturel ‘‘Conakry, Capitale mondiale du livre’’, son commissaire général, Sansy Kaba Diakité, a fait appel à tous ceux qui sont dans les métiers du livre (libraires, écrivains, éditeurs etc.), pour les aider à s’organiser. Non sans leur tenir de grandes promesses, si ‘‘l’affaire marchait et que l’argent tombait’’. Et depuis, avec peine c’est vrai, les choses ont évolué. En janvier dernier, le compte à rebours a été lancé.
‘‘Le gouvernement a joué une bonne partition en mettant en place près de 25% (le budget total est de 60 milliards GNF, NDLR) du financement et aujourd’hui nous sommes autour de quinze milliards de francs guinéens qui sont dégagés par le gouvernement qui permettent aujourd’hui au commissariat piloté par Sansy Kaba Diakité, de faire ses activités sur place’’, annonce, dans un média, le ministre de la Culture et de Patrimoine historique, Siaka Barry. Sans compter les financements et autres apports glanés çà et là avec des privés.
Comme quoi, les choses sérieuses ont commencé. D’ailleurs entretemps le gouvernement a, par décret, déclaré l’évènement ‘‘d’utilité publique’’. Et une commission interministérielle mise en place pour soutenir l’évènement.
Le hic ? Depuis que ‘‘l’affaire commence à marcher’’ (à ce qu’il semble), les professionnels des livres, qui avaient été sollicités pour étoffer le dossier de la candidature de Conakry, ont royalement été mis en jachère. Ils se plaignent de n’être plus associés à la mise en place d’un évènement déclaré d’utilité publique. Pire, les éditeurs dénoncent le fait que Sansy Kaba, commissaire de Conakry Capitale mondiale du livre donne la priorité à son entreprise Harmattan Guinée dans la gestion des évènements. Ils en ont pour preuve, la gestion du stand de la Guinée au salon du livre 2017 de Paris. Ce stand aurait été soutenu par le trésor public guinéen. Mais on y aurait fait, essentiellement, que la promotion d’Harmattan Guinée. Cela s’appelle conflit d’intérêt.
Bily Camara pour guinee7.com