Censure

Processus électoral, Aboubacar Soumah, Alpha : Dr Fodé Bocar Maréga (UFDG) crie sa colère

Dr Fodé Bocar Maréga député uninominal de Dinguiraye pour le compte de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) crise sa colère contre le pouvoir qui rechigne à appliquer les accords du 12 octobre. Dans cet entretien accordé à la radio Lynx fm, le député aborde aussi entre la question de l’impunité et les violations récurrentes des droits humains en Guinée, la visite d’Etat du président Alpha Condé en France.

De la visite d’Etat du président à Paris

« Je dirais simplement que pour moi c’est toujours un plaisir de voir le drapeau guinéen flotter au niveau de la merveilleuse place des Champs-Élysées. Je dirais que cette fois-ci c’est aussi la concrétisation peut être d’une amitié entre  François Hollande et Alpha Condé. On n’a les termes qu’on emploie souvent tels que les employait la fois dernière le Président Alpha Condé, en disant qu’il faut couper le cordon ombilical. Mais on se rend compte qu’il est très heureux d’être dans un endroit où il a fait 40 ans. Il va se retrouver dans les éléments plus ou moins qu’il connaît.

Je dirai tout simplement que les Etats ont des intérêts, il faut qu’ils se comprennent et que ces intérêt là ce sont les Guinéens qui doivent défendre les intérêts des Guinéens. Ce ne sont pas les Français qui vont venir défendre les intérêts des Français ici en Guinée. Donc la seule chose que l’on a à dire, c’est de travailler, c’est d’avoir des projets, c’est de comprendre que le monde est global et que les gens ont des échanges un peu partout.

Le cordon ombilical dont on a parlé,  c’est quand un enfant vient de naître, on lui coupe le cordon ombilical parce qu’il ne peut rien faire. Mais vous avez remarqué que dès qu’on lui coupe le cordon ombilical, on le met sur le ventre de sa mère et il commence à téter. Donc la mère est là pour le faire grandir, pour lui faire avancer, pour lui faire raisonner, pour lui permettre justement d’avoir les outils pour pouvoir se défendre. Et pour un vieux de 82 ans qui veut couper le cordon ombilical maintenant, c’est un peu triste, il n’a qu’à le faire lui-même.   Mais d’ailleurs vous savez ce que les chefs disent. Entre ce que les responsables disent, et ce qu’ils font, la réalité elle est toute autre, alors il faut que le peuple sache faire la différence. »

Du rapport  sur l’éducation nationale

« Ecoutez lorsqu’ils viendront à l’assemblée nationale, ils vont tenir une discussion. Ce rapport, il est volumineux, on est en train de le lire aujourd’hui. Moi je suis en train de le parcourir le plus possible pour essayer vraiment de voir un peu. J’ai déjà  vu à peu près  quelles sont les lignes directrices et qu’est-ce qu’il faut. Et le constat qui était fait sur la problématique de l’enseignement en Guinée. Et donc notre apport vraiment je pense sera d’aider au maximum pour que le niveau de l’enseignement monte.

Moi je pense reprendre de la base jusqu’au sommet mais surtout d’essayer de voir la grande partie, la grande masse des gens qui ont des diplômes mais sans diplômes je dirai, comment faire pour investir au maximum en tout cas c’est le programme de l’UFDG dans les centres de formations pour que ces gens-là puissent avoir un métier parce que c’est important de voir  en Europe par exemple : le cas de l’Allemagne qui a investi énormément dans les centres de formations, ces centres de formations font la force de frappe de l’économie allemande.

Donc c’est à nous de voir aussi comment au lieu de toujours former d’ingénieurs électriciens et d’ingénieurs de bâtiment, des ingénieurs civils mais de former des maçons, de former des plombiers de qualité avec toutes les nouvelles technologies pour qu’on puisse au moins éponger cette dette de formation qu’il y a dans ce pays.

Donc on les attend à l’assemblée nationale, on va en discuter.  Je voulais que ça se fasse vite parce que c’est quand même une réflexion qui est extrêmement importante et d’actualité, et surtout d’année en année on perd énormément de monde. Donc il faut que ce soit quelque chose qui soit pérennisé. Je suis tout à fait d’accord pour la mise en place d’un office du baccalauréat. Cette mise en place d’un office de bac va permettre au moins de sécuriser les notes, qualifier un peu ce baccalauréat et de permettre vraiment à ces étudiants qui vont partir d’avoir un outil performant et non pas d’être contesté à tout bout du champ dans les autres pays européens. Quand on arrive avec ce genre de parchemin,  je dirai. »

De la session des lois en cours au parlement

« Aujourd’hui justement la réflexion avec la commission des lois et le secrétariat général de l’assemblée nationale qui sont en train de compléter la faisabilité d’un chronogramme qui puisse être accepté  surtout qui puisse être faisable. Donc ce matin, il va y  avoir la conférence des présidents tout à l’heure vers midi et à partir de 14h,  il va y avoir une plénière pour pouvoir avoir une idée de  ce chronogramme. Effectivement il y a un certain nombre de lois importantes parce que là vous savez que le code civil revient. Le code civil c’est  un parchemin,  je dirais assez important ; il nécessite que l’on puisse se pencher sur ça correctement.

Le code de justice militaire aussi, il y a certains textes qui nous reviennent, nous avons le code des collectivités qui revient. Nous avons appris que le texte que le gouvernement nous avait apporté c’est un texte qui n’était pas au complet, vous savez c’était  dans la précipitation en ce moment-là donc il fallait envoyer pour montrer qu’il y avait la volonté du chef de l’Etat de vouloir faire passer, faire voter les lois et respecter l’accord du 12 octobre. Alors ils nous ont apporté ces codes de collectivités-là mais il manquait une douzaine d’articles. Ils se sont rendu compte que malgré tout ça ne pouvait pas passer comme ça. Ils ont rajouté une dizaine d’articles, et ils nous ont ramené le code des collectivités. Donc il y a les  codes des collectivités. Bien sûr il y a son corollaire qui est le haut conseil des  collectivités qui revient aussi parce qu’il y a des agissements qu’il faut faire.»

Du code électoral

« Voilà une très bonne question. Le code électoral parce qu’on était en vacance parlementaire, on a appris que le code électoral était revenu à l’assemblée nationale. Alors tout le monde était inquiet, on a dit qu’est-ce qui se passe? Alors, on nous dit que ce n’était pas la bonne personne qui devait signer.   Alpha ne devait pas signer ce document, c’est Kory qui devait signer, alors ce texte est revenu. Pendant qu’on était en vacance parlementaire, il semblerait que c’est le secrétaire général de l’assemblée qui nous l’a dit.

Alors ils ont fait signer correctement par Kory, ils l’ont envoyé encore au secrétariat général du Gouvernement qui l’a envoyé à la présidence, la présidence a fait la lettre de transmission et à la Cour suprême et après ça c’est parti. Et maintenant on attend la décision. Donc vous savez quand Alpha fait quelque chose, on a toujours tendance à savoir, on doit se demander quel est le fond du problème. »

La faute à qui ?

« C’est pour ça que je dis que ce n’est pas sa faute, nous on a appris ça pendant les vacances parlementaires. Donc tout ce qui concerne ce code électoral, on connaît, on a tout de suite des suspicions, comme on nous a dit que c’est une simple signature. Il est reparti à la Cour constitutionnelle. Donc on attend réellement cette décision-là.

Je voudrais simplement une seule chose c’est que : vous savez depuis 2010, on est avec d’autres pays africains qui sont à côté-là, même le Liberia, la Sierra Leone, le Mali, la Côte d’Ivoire a fait deux élections, la Gambie, le Sénégal ont fini  de faire des élections, pendant cette période-là. Mais nous à Conakry, nous on est encore avec un problème de fichier électoral, de CENI et de code électoral. C’est incroyable ce pays.

Dans tous les pays du monde, dans tous les pays africains ces organes sont là, ces organes sont politisés mais ces organes travaillent, ces organes sont une volonté particulière du chef de  l’Etat d’aller aux élections. C’est simple d’aller aux élections, dans tous les pays on va aux élections. Pourquoi nous on ne va pas aux élections ?  Pourquoi nous on est toujours assis en train de nous parler du code électoral ? Du fichier électoral ? Moi je pense que les Guinéens doivent organiser une marche pour tout le monde ; dire ça suffit, faites ces élections, qu’on en finish. »

Du départ d’Aboubacar Soumah de  l’UFDG

« L’UFDG se porte très bien, très, très bien, vous savez nous on a de plus en plus des adhérents, on a de plus en plus du monde qui tape à nos portes. On a de plus en plus des cartes qui sont vendues, on est  de plus en plus représenté, je vous dirai de Benty à Yomou, on a des sections un peu partout et nous disons que l’UFDG se porte très bien. Alors vous savez un parti politique ça vient et puis ça s’en va, nous avons un certain nombre  de militants qui viennent à l’UFDG,  nous sommes très heureux et nous les montrons tous les weekends. Et il y a un certain nombre de personnes pour l’instant une ou deux qui quittent l’UFDG.

Nous ne pouvons pas nous satisfaire  des gens qui quittent le parti surtout que ça a été des gens qui ont été dynamiques et entreprenants au sein du parti. Mais, ils ont décidé pour des raisons personnelles de  se désengager un peu de l’action quotidienne au niveau de l’UFDG.

Aboubacar Soumah a créé un parti politique. Nous lui souhaitons bon vent en sachant qu’un parti politique c’est très difficile, jusqu’à présent je me rends compte qu’il est dans l’opposition s’il peut apporter sa part et sa force dans cette opposition. »

Des causes de la rupture

« Oui, mais vous savez l’UFDG ne raisonne pas comme ça. Nous dans le quartier, nous nous battons pour avoir le plus de sections possibles et de comités de bases un peu partout. Bien sûr à partir de ces comités de bases et sections, il arrive dans la fédération et ainsi de suite.

Donc c’est un peu la démarche de l’UFDG, dans les quartiers comme on dit en basse côte et partout. Nous avons les mêmes raisonnements et la même façon de réagir, donc les comités de base partout, lorsque les chefs des quartiers arrivent, ces chefs de quartiers seront issus  de ces comités de bases et de sections. On ne va pas aller chercher un homme de Yomou pour être chef de quartier à Kaloum, je veux dire qu’il y a le bon sens qui importe dans ce cas-là. Nous disons simplement qu’Aboubacar Soumah, il se plaint de beaucoup de choses c’est vrai. Nous, nous disons seulement qu’il a été député uninominal de Dixinn, ça veut dire que c’est un ensemble. Il y a les soussous, les malinkés, les peulhs, il a été élu par ces gens-là qui ont mis un bulletin de vote pour lui.

Il y avait un autre candidat de la basse côte aussi qui était son rival. Et si on voit bien le résultat tel qu’on n’a pu le dépouiller, je pense qu’au niveau comme il dit des basses côtiers,  il a été battu dans beaucoup d’endroits. Mais nous notre problème n’est pas ça. Nous, notre problème l’essentiel, la force de l’UFDG, c’est de montrer que nous avons une alternance possible,  nous avons une capacité de pouvoir gérer après. Nous avons une capacité d’être en phase avec cette population là parce que partout comme je vous dis un peu partout nous avons des comités de bases. »

Des conséquences de ce départ sur  l’UFDG 

« Non, vous savez tout le monde cherche à affaiblir l’UFDG. Aujourd’hui Alpha a passé tout son temps depuis qu’il est là en 2010 pour affaiblir l’UFDG, il n’est pas parvenu. A un moment donné, il y a eu un épisode un peu malheureux de Bah Oury, j’entendais des gens dire qu’il va y avoir une fraction de l’UFDG, ça va éclater mais vous avez vu ce qui s’est passé pendant  cette période. Moi je pense qu’actuellement, qu’on le veuille ou non on ne peut pas affaiblir l’UFDG de cette manière. L’UFDG est une force qui va de l’avant et qui va vers un objectif particulier, c’est amener son champion El Hadj Cellou Dalein Diallo à la présidence de la république.

Aujourd’hui, il y a beaucoup de soubresauts à l’intérieur parce que c’est un grand parti. Nous, nous savons qu’Aboubacar Soumah a beau apporter plus de choses possibles, si maintenant en tant que chef d’un parti, il va continuer. Nous voulons que les gens sachent que la ligne de conduite d’El Hadj Cellou Dalein Diallo n’est pas une ligne de conduite ethnique, c’est une ligne de conduite de compétence, et de rigueur, donc nous restons droit dans nos bottes. Notre objectif ce n’est pas se battre contre un individu, ni contre une population. Au contraire de rassembler autour d’un idéal ou d’un objectif clair. Pour l’instant Aboucar Soumah, il est parti pour des raisons personnelles. Mais j’espère que ces raisons lui permettront plus tard  de revenir et de reprendre l’action comme il l’a toujours fait au niveau de l’UFDG. »

De l’audit  du  fichier électoral

« C’est ce que je vous ai dit tout à l’heure. Imaginez un peu, on signe un accord le 12 octobre, on nous dit beaucoup de choses vont être réglées au moment de la session budgétaire et le reste au niveau de la session des lois. Les journées de la session budgétaire arrivent, on n’arrive pas à nous entendre sur le code électoral avec tout ce que ça comporte comme retard. On n’a pas parlé de la CENI, rien du tout. On arrive aujourd’hui au niveau de la session des lois, on se retrouve encore avec le code de collectivités qui revient, on retrouve encore le code civil, on se retrouve avec tout ça. On va arriver à quel moment des discutions  pour nous dire que nous avons fini avec ce fichier-là.

Nous, nous voulons que ça avance le plus vite que possible. Mais pourquoi Alpha attend jusqu’à ce moment-là pour nous parler de l’OIF, c’est quelque chose qui est signé depuis le 12 octobre. On a discuté ça avec un comité de suivi depuis longtemps. Il retarde ça à tout bout de champ  parce qu’il n’a pas envie d’aller aux élections, c’est ça qui est le drame. Il faut que les gens le disent, qu’on ne peut pas continuer comme ça, ce n’est pas de la politique ça, rien. Ce n’est pas parce qu’on est le plus grand menteur qu’on est le plus grand politicien. Il faut qu’Alpha sache que ça suffit, les élections là doivent avoir lieu.»

De la venue d’experts de l’OIF 

« Voilà, ça encore c’est quoi ? On signe un accord le 12octobre avec un protocole d’accord et des procédures, après combien de mois, on nous dit non, attendez, je vais demander les gars de l’OIF, je vais voir comment ça va se passer. Mais vous allez voir quoi ? Mais vous êtes une des parties de ce débat là, ce qu’on reproche aux journalistes, ils ne posent pas les questions correctement à ces responsables-là. C’est un chef de l’Etat qui est là avec sa majorité qui bloque tout jusqu’à présent. Mais il faut savoir hiérarchiser les choses, ne pas nous dire que tout le monde est dans le même sac. Alors que nous nous battons pour quelque chose de bien établi. Si le fichier là est correcte et si  la CENI mise en place, les élections si on les perd, qu’est-ce qu’on aura à dire, rien du tout. C’est tout simplement nous, nous voulons un processus démocratique correct dans ce pays. »

De la lutte contre l’impunité et du renforcement de l’Etat de droit 

« Bien, vous savez que la lutte contre l’impunité était le cheval de bataille que j’ai depuis longtemps  par l’intermédiaire bien sûr de l’association des victimes de camp Boiro. Vous savez que nous avons fait le constat ici, la violence de l’Etat face à ses citoyens a été la marque de fabrique de cette Guinée depuis l’Indépendance jusqu’à maintenant, avec son corollaire  plus important qui est l’impunité.

Donc c’est au nom de cette violence face à ses citoyens et cette impunité qu’on n’a connue avec les crimes les plus graves dans ce pays, ces crimes qui sont aujourd’hui non pas aux oubliettes parce que nous sommes là. Il faut qu’on essaye le plus possible de les mettre de côté. Donc avec  la FIDH, l’OGDH c’est par impuissance que nous sommes arrivés au moment justement du 28 septembre où cette impunité habituelle s’est poursuivie et a appelé ces 157 morts, ces disparitions des corps, et ce procès qui n’avance pas. Donc cette réflexion -là a été mise en place en mettant justement les consultations nationales.

Vous savez,  nous avions un comité provisoire de réflexion pour la réconciliation nationale, aidés en cela par les autorités Internationales, justement par : le PNUD, le HCR, ils ont fait des consultations nationales. Ces consultations nationales ont donné des résultats  avec un rapport, ce rapport là nous sommes d’accord pour qu’on le mette en place. Alors le chef de l’Etat a reçu le rapport, a accepté de le transmettre, il l’a confié aujourd’hui au Premier ministre.

Qu’est-ce qu’on attend aujourd’hui, c’est un projet de loi découlant de ce rapport qui va finir au niveau de l’assemblée nationale. Et cette assemblée nationale après le vote de ce projet de loi doit mettre en place cette commission, vérité, justice et réconciliation. A partir de ce moment je pense que nous aurons une entité indépendante qui sera à même de statuer sur ce qui s’est passé. Nous disons quoi ? Nous disons droit à la vérité, le droit à la vérité, c’est tout ce qui s’est passé pendant cette période. Parce que vous savez que nous avons énormément des charniers disséminés sur tout le territoire guinéen, et ces charniers là nous voulons les délimiter, les clôturer, mettre des stèles pour que nous puissions nous recueillir sur la tombe de nos parents.

Ceci quand on le dit pour toute la période des 26 années de Sékou mais aussi pour la période où nous avons eu le ‘’Coup’’ Diarra. Ce coup Diarra  qui a entrainé des morts. Je voudrais vous dire ces morts dont on parle, ce sont les arbres qui nous séparent de Kindia. Donc on peut aussi clôturer cette zone là et permettre à ceux-là aussi de se recueillir sur la tombe de leurs parents.

A partir  de ce droit de vérité, nous avons droit à la justice. Droit à la justice,  nous avons dit que  le procès du 28 septembre peut se dérouler à tout moment parce que nous avons les faits, nous avons les commanditaires, les acteurs et nous avons les tortionnaires. Donc nous pouvons dès maintenant faire ce procès-là.

Le droit à la réparation, on  dit la réparation d’abord c’est la restitution des biens saisis pour certains surtout la mise en place de la réparation par des stèles, par des monuments au camp Boiro.  Par des monuments au niveau du pont, par des monuments disséminés pour marquer cette violence d’Etat à ces citoyens bien sur la garantie de non répétition. Cette garantie de non répétition que nous voulons c’est simplement mettre les institutions indépendantes qu’il faut pour permettre d’empêcher de plus en plus de graves violations des droits humains. »

L'indépendant

Une synthèse d’Alpha Amadou Diallo                                             

 

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