Très tôt, ce matin de 28 mai, à la cité Chemin de fer, dans kaloum, Abdoulaye Sow, leader du syndicat, a rendu compte des entretiens du week-end entre travailleurs des banques et employeurs.
‘‘Nous sommes allés à la Primature on s’est compris au niveau du premier point de la revendication. Le lendemain on arrive à la banque centrale le lieu de négociation, les patrons des banques disent qu’ils reviennent sur leur décision c’est-à-dire qu’ils se sont rétractés, nous remmenant à zéro. Au moment où je vous parle, les négociations sont au point mort. Il y a onze points de revendication qui concernent nos salaires, notre santé en un mot la vie de manière générale des travailleurs se trouvant à l’intérieur des banques. Ces onze points concourent à l’amélioration de nos conditions de vie par rapport à nos collègues de la sous-région. Donc, on n’a même pas la moitié de leurs salaires alors que nous avons les mêmes contraintes professionnelles et nous travaillons dans les mêmes multinationales. C’est inacceptable qu’ils aient deux fois notre salaire alors que nous avons les mêmes obligations’’, s’est indigné Abdoulaye Sow.
‘‘Vous savez que nos autorités viennent en pompier. Ils attendent que la situation soit vraiment difficile pour trouver la solution. Mais nous, nous sommes toujours ouverts à aller à nouveau aux négociations à la Primature. Nous sommes un syndicat qui apprécie les choses à sa juste valeur et nous ferons en sorte que les négociations se dénouent dans de bonnes conditions et rapidement. C’est la première fois qu’on voit un syndicat applaudi au niveau des banques par les clients eux-mêmes qui sont les principales victimes’’, a-t-il fait savoir, dans la foulée.
Cependant les usagers de la banque triment en ce début de Ramadan. ‘‘Ce n’est pas de notre faute. Nous avons commencé à poser notre plateforme de revendication depuis le 6 février et les patrons n’ont commencé à négocier qu’à partir du 30 mars. Donc, c’est de leur faute si nous arrivons là où nous sommes arrivés. Ce sont eux qui nous ont fait sortir dehors en nous disant qu’on peut aller en grève’’, se défend-il.
Ismaël Sylla pour Guinee7.com