Le continent africain, peu émetteur de gaz à effet de serre, est le plus touché par les conséquences du réchauffement climatique. En ce moment même, les effets du changement climatique se font déjà sentir sur les populations d’Afrique. Les recherches effectuées montrent que le changement de température se répercute sur la santé, les moyens de subsistance, la production alimentaire, la disponibilité en eau et la sécurité globale des Africains.
Sept des dix pays les plus menacés par le changement climatique sont en Afrique.
Changement de climat et pauvreté
Les précipitations ont diminué dans une grande partie du Sahel et de l’Afrique australe, et ont augmenté dans certaines régions d’Afrique centrale. Au cours des 25 dernières années, le nombre de catastrophes météorologiques telles que les inondations et les sécheresses a été multiplié par deux. Cela explique pourquoi l’Afrique connaît le taux de mortalité dû aux sécheresses le plus élevé du monde.
Pour exemple Le lac Tchad poumon économique et environnemental de l’Afrique Central (Niger -Tchad – Nigeria – Cameroun) ne cesse de s’assécher depuis 1950.
Le changement climatique a déjà altéré les écosystèmes marins et d’eau douce en Afrique.
Le paysage se transforme sur tout le continent. Les sécheresses, les vagues de chaleur et les inondations ont réduit le rendement des cultures et la productivité du bétail.
Les impacts du changement climatique sur l’agriculture et d’autres systèmes alimentaires accroissent les taux de malnutrition et contribuent à la pauvreté.
Changement du climat et immigration
L’accentuation de la pauvreté entraîne beaucoup de jeunes dans l’immigration avec des conséquences dramatiques. D’un côté, nos jeunes meurent dans le désert libyen ou les eaux de la méditerranée, de l’autre côté, nous avons la montée du populisme en Europe. Comme l’Esclavage à une certaine époque, l’immigration est en train de vider l’Afrique de ses forces vives.
Changement de Climat et terrorisme
Le terrorisme fleurit sur le terrain de la pauvreté. Aussi le trafic de drogue, le crime organisé et le terrorisme sont donc dû en grande partie au changement climatique.
Les recherches effectuées montrent que le changement de température se répercute sur la sécurité globale des africains.
Les impacts du changement climatique peuvent exacerber les problèmes de sécurité nationale sur le continent et augmenter le nombre de conflits internationaux et développer le terrorisme.
Les conflits ont souvent pour origine l’utilisation de ressources naturelles, de terres fertiles et d’eau dont les quantités sont déjà limitées. Un accès en continu à des sources d’eau revêt une importance cruciale dans de nombreuses régions d’Afrique. La modification des périodes et de l’intensité des précipitations menace toutefois la disponibilité en eau, une ressource limitée aujourd’hui à l’origine de conflits.
« Selon un rapport des Nations Unies, l’accès à l’eau pourrait constituer la principale cause de conflits et de guerres en Afrique au cours des 25 prochaines années. De telles guerres séviront très probablement dans les pays devant se partager des fleuves et des lacs. »
La modification des précipitations et de la température se répercute déjà sur le rendement des cultures en Afrique subsaharienne. Cela a entraîné des pénuries alimentaires qui ont déclenché une migration transfrontalière et des conflits intrarégionaux, eux-mêmes à l’origine de l’instabilité politique et du terrorisme international.
Le continent africain, bien qu’il soit moins responsable que d’autres des facteurs anthropiques à l’origine du changement climatique, est pourtant celui qui en souffre le plus directement, pour toutes ces raisons l’Union Africaine exhorte la communauté internationale à mettre en œuvre et accélérer la mise en place des Accords de Paris. Elle mettra à profit le sommet du G20 pour sensibiliser davantage le Président des Etats-Unis Donald Trump à propos des enjeux du réchauffement climatique pour l’intéresser à cette question et impliquer davantage son pays dans l’effort mondial pour faire face à ce défi qui interpelle plus encore les nations africaines que celles du reste du monde.
L’union Africaine qui a joué un rôle prépondérant pendant les assises de la COP 21 et a souscrit à tous les engagements réaffirme son soutien total et inconditionnel à l’accord de Paris.
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