La sous-préfecture de Kamsar, située à 50Km du chef-lieu de la préfecture de Boké, a été le théâtre d’une violente manifestation, débutée tôt ce vendredi. Des jeunes des quartiers périphériques dont un a été tué par balle, disent les témoins, réclamaient le courant électrique.
‘‘la nuit dernière, vers 23h, de jeunes gens ont commencé à manifester. Ils se sont attaqués au commissariat, cassé des véhicules et d’autres biens privés. Ce matin les forces de l’ordre leur ont tiré dessus. Un manifestant est mort. Ceux qui se sont échappés ont mis le feu à un véhicule des forces de l’ordre à la Gare où les sapeurs-pompiers ont été appelés au secours’’, nous raconte un témoin.
Selon l’AGP qui cite une source policière, ‘‘sur leur passage, les manifestants ont vandalisé les locaux du Commissariat central de Police de Kamsar et emporté tout son contenu, dépouillé les piétons, libéré des prisonniers’’.
Après avoir mis le siège du Commissariat à sac, les jeunes en colère, se seraient dirigés vers l’Agence de la société, Electricité de Guinée (EDG), dont les agents, en pleine activité, ont été agressés. Au moins sept personnes auraient été blessés parmi les forces de l’ordre et les manifestants.
Interrogée sur la situation, le sous-préfet de Kamsar, Mme Sama Kaba a vigoureusement condamné les casses, avant de rassurer que les fauteurs de troubles seront punis conformément à la loi.
‘‘De nombreux travailleurs de la CBG n’ont pas pu rallier l’usine parce qu’ils logent dans les quartiers périphériques’’, nous dit un agent de l’usine.
Dans un communiqué transmis à guinee7.com, la société minière Guinea Alumina Corporation (GAC) a annoncé la suspension temporaire de ses activités dans la région de Kamsar. ‘‘Une mesure préventive qui vise à préserver la sécurité de notre personnel, de nos biens mais aussi de nos communautés environnantes’’ a indiqué dans le communiqué la directrice générale de la Société, Mme Diallo Aissata Beavogui.
Selon un habitant de la ville que nous avons joint ce soir, ‘‘le calme est revenu dans la cité suite à l’arrivée de renforts de forces de sécurité. La circulation reprend’’.
Pour rappel, les jeunes des quartiers périphériques réclamment le courant électrique au moment où les cités, elles-mêmes subissent des délestages suite à la vétusté des groupes électrogènes et au manque criard de pièces de rechange, dit-on.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com