Par les temps qui courent, on ne peut s’approcher de la politique guinéenne sans se boucher le nez. Elle est contrainte dans des caniveaux des réseaux sociaux et de Conakry qui fuient salement. On ne peut non plus en parler sans avoir la nausée. Parce que de plus en plus infestée par une bande d’opportunistes de tout acabit. Un état de fait imputable à nos papys.
Alpha Condé (79 ans), neuf, il y a 7 ans, a fini par comprendre les intrigues guinéo-guinéennes. Et s’en accommoder au grand dam de ses électeurs et des intérêts du pays. Sidya Touré (72 ans), sans doute, le plus compétent des papys ; mais de plus en plus has-been. Lansana Kouyaté (67 ans), profession : grandiloquence. Pas plus. Cellou Dalein Diallo (65 ans), traine des chaudières, pardon des casseroles. Recalé au certificat d’aptitude à rassembler les Guinéens.
La Guinée est prise en otage par une mouvance présidentielle anesthésiée et par une opposition revancharde. Alors qui pour apporter une politique neuve ?
Des personnalités la plupart jeunes pourraient réussir à mettre fin à un cycle politique en créant un gigantesque cimetière de vie politique à la française. Ils leur manque eux aussi de petits quelques choses. Quelques exemples ci-dessous.
Pour le pouvoir et ses alliés : Moustapha Naïté, ambitieux mais frileux ; Damatang Albert Camara, pas du tout ambitieux, préfère les seconds rôles. Baïdy Aribot, mal-comprenant.
Pour l’Opposition : Mouctar Diallo, ambitieux, mais a mal à la conviction, ambigu; Ousmane Gaoual Diallo, bagou nécessaire mais clivant et adepte de l’hooliganisme politique.
Comme on le constate, le landerneau politique guinéen est suffisamment pauvre en personnes capables d’apporter le projet de renouvellement de la classe politique réclamé par bon nombre de Guinéens.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com