Censure

La Guinée s’engage à éradiquer le mariage forcé

La Ministre de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance Sanaba Kaba a procédé ce 16 juin au lancement de la campagne de l’Union Africaine sur la « lutte contre le mariage des enfants en Afrique », en compagnie du ministre d’État aux Transports, Oyé Guilavogui, représentant le Chef de l’Etat Alpha Condé, Président en exercice de l’Union Africaine, de l’Ambassadeur de l’Afrique du Sud et du Représentant de l’UNICEF.

Les droits de l’enfant sont une priorité politique affichée en Guinée, où la moitié de la population a moins de 18 ans. Cependant, les politiques publiques menées pour la protection et la promotion des droits de l’enfant se heurtent à de nombreux obstacles dont : la pauvreté, l’analphabétisme, la persistance de pratiques coutumières, le mariage d’enfants, l’accès à la santé, l’éducation ou encore le travail des enfants. En Guinée, bien que la loi fixe l’âge minimum du mariage à 18 ans, selon des résultats de l’enquête MICS 2016, 22,8 % des filles sont déjà en union avant même d’atteindre l’âge de 15 ans et 54, 6% de filles de 18 ans ont déjà contracté le mariage.

En effet, la journée de l’enfant Africain est organisée chaque année depuis le 16 juin 1991, par l’Organisation de l’Unité Africaine devenue « UA », en souvenir du massacre de certains enfants à Soweto (Afrique du Sud ) lors d’une marche pour leurs droits contre le pouvoir de l’apartheid le 16 juin 1976.

Prenant la parole, l’Ambassadeur de l’Afrique du Sud dira que l’enfance étant le futur de l’humanité, elle devrait jouir d’une protection spéciale face à toute forme de menace pouvant compromettre sérieusement sa santé physique et morale ou affecter son sens de jugement et de responsabilité envers la société. Plus loin, McGloria M Mdingi a affirmé qu’en dépit de toutes les dispositions et les engagements des États africains dans les différentes conventions de protections des enfants, beaucoup de défis restent encore non résolus. C’est pourquoi dira t-il que son pays mène un certain nombre d’activités visant à promouvoir un environnement d’émergence des valeurs et des talents de l’Enfant afin qu’il grandisse en personne éclairée pour un monde moins obscure.

Pour la ministre Sanaba Kaba, le département de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance perçoit le problème de mariage des enfants que certaines pesanteurs culturelles rendent encore tenaces, comme un véritable défi à relever. Poursuivant, la ministre l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance a clairement précisé que malgré les nombreux efforts soutenus de l’État Guinéen, il reste encore du chemin à parcourir pour atteindre l’amélioration des enfants en général, et en particulier des jeunes filles. C’est pourquoi elle s’inscrit dans la droite ligne du thème proposé à juste titre cette année par l’Union Africaine, pour plaider en faveur d’une synergie d’actions de toutes les bonnes volontés et à tous les niveaux ; sur le plan international, national, communautaire ou individuel pour apporter une réponse globale et multisectorielle sur les causes et les conséquences du mariage des jeunes filles.

Représentant le Chef de l’État Alpha Condé à cette célébration de la journée de l’Enfant Africain, couplée au lancement de la campagne de l’Union Africaine pour la promotion de l’abandon du mariage d’Enfants, le ministre d’État aux Transports dira tout d’abord que les enfants d’Afrique sont les acteurs indispensables pour le présent et pour l’avenir de notre continent, avant de dire que l’Afrique pour les enfants est une voie à suivre, car la journée de l’enfant africain présente une opportunité pour tous sur les droits des enfants, y compris les gouvernements, les institutions non gouvernementales et internationales, pour réfléchir sur les questions qui concernent les enfants.

Pour Oyé Guilavogui, au-delà du lancement de cette campagne, il s’agit pour les États africains préoccupés par le bien-être de leurs enfants, du devenir du continent, de marquer un temps d’arrêt pour faire le point sur une situation de violation des droits de l’enfant et de prendre des mesures appropriées afin d’assurer davantage son mieux-être.

Pour finir, Oyé Guilavogui dit compter sur les acteurs de la protection et des partenaires à travers leur diligence et leur engagement afin de relever le défi de toutes les formes de maltraitance de l’enfant.

Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement

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