Neuf personnes ont été tuées dimanche soir dans un triple attentat-suicide à Maiduguri, berceau du groupe jihadiste Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria.
Vers 22H30 locales (21H30 GMT), « un homme kamikaze a réussi à pénétrer dans les bâtiments de l’Université de Maiduguri et a déclenché sa ceinture d’explosifs », a affirmé Victor Isuku, porte-parole de la police de l’Etat du Borno.
L’attentat a fait trois blessés parmi le personnel de sécurité de l’établissement, dont un agent (une femme) est décédé durant son évacuation vers l’hôpital universitaire de Maiduguri, a-t-il précisé.
Presque au même moment, quatre femmes kamikazes ont « infiltré » la communauté Zannari dans le quartier Gwange, à Maiduguri.
Deux des kamikazes se sont fait exploser dans des immeubles d’habitation, « tuant huit personnes tandis que onze autres ont été blessées ».
Les deux autres kamikazes sont décédées après s’être fait exploser sans faire de victimes.
Vers 4H00 locales, un troisième attentat a été perpétré à l’université, selon M. Isuku, où deux femmes kamikazes se sont fait exploser à l’intérieur de l’établissement sans faire d’autres victimes.
Les morts et les blessés ont été évacués vers l’hôpital universitaire de Maiduguri, et le calme était revenu lundi matin dans la capitale du Borno, a-t-il assuré.
Au total, selon le porte-parole, « seize personnes dont les kamikazes ont été tuées dans les explosions multiples alors que treize personnes ont été blessées ».
Les services secrets nigérians (DSS) avaient affirmé vendredi avoir déjoué des attentats à l’explosif visant des musulmans célébrant lundi la fin du ramadan à Kano, Sokoto, Kaduna (nord) and Maiduguri (nord-est).
« Des éléments terroristes » avaient comploté en vue de lancer « une série d’attaques coordonnées, en utilisant des explosifs dans différentes villes. Des marchés, des parcs, des processions, des mosquées et des lieux de prières musulmans sont présentés comme des objectifs potentiels, selon Tony Oyuipo, porte-parole du DSS.
Bien que le gouvernement et l’armée aient annoncé à plusieurs reprises avoir vaincu Boko Haram, le groupe jihadistes multiplie les embuscades et les attentats, notamment à Maiduguri.
Le week-end dernier, des attentats-suicides coordonnés avaient fait 16 morts dans un camp de déplacés où vivent plus de 10.000 personnes à la périphérie de la capitale du Borno. Un village, plus au sud, avait été victime d’un raid meurtrier, qui a fait cinq morts parmi les civils.
Avec AFP