Suite à la demande de Joachin Millimono, qui accuse la présidente de la Haute autorité de communication d’avoir ordonné à ses gardes de l’extirper de force de son lieu de service, les témoins devant lesquels l’incident se serait déroulé ont comparu ce mercredi 28 juin devant le tribunal de Kaloum.
Les faits remontent au 11 avril dernier. Ce jours-là, Joachin millimono, un des commissaires de H.A.C (Haute Autorité de Communication), serait venu dans le bureau de sa collaboratrice, Hawa Camille Camara. Alors qu’il était en entretien avec cette dernière, d’après lui, Kissi Kourrouma, un des gardes de Martine Condé et un autre militaire se seraient introduits dans le bureau en intimant Joachim de sortir du bureau.
Joachim Milimono aurait refusé. Du coup, ces deux agents l’auraient extirpé de force du bureau sous prétexte qu’ils n’ont pas reçu de consigne indiquant sa reprise du service après sa condamnation pour ‘’ faux et usage de faux’’.
Comme les faits de violence sur Joachim ont été niés par Martine Condé, le tribunal a décidé d’entendre les témoins.
Hawa Camille, commissaire de la HAC, témoin oculaire de la scène, devant le tribunal, a déclaré que ‘‘les gendarmes n’avaient pas expulsé de force Joachim. Ils lui ont juste dit de quitter les lieux, mais il n’y a pas eu d’accrochage, ni d’injures’’.
Ibrahima Sory Sylla, commissaire aussi, témoin de la scène, a confirmé qu’il n’y a pas eu de violence physique sur le plaignant encore moins d’injures. Parce que, ajout-il, ’’nous, nous sommes intervenus pour ne pas qu’il ait violence. Les gendarmes exigeaient qu’il sorte de l’institution (H.A.C), Joachim s’entêtait à y rester’’.
Ces deux témoignages sont confirmés par un autre commissaire, Ousmane Camara.
Devant le barreau, Kissi Kourouma, gendarme au service de l’escadron mobile no 2 à Hambalaye (Commune de Ratoma), détaché pour assurer la sécurité de Martine
Condé, reconnait avoir dit à Joachim de sortir de la H.A.C mais quand ce dernier lui aurait dit que ‘‘même le procureur de la République ne peut me dire de sortir d’ici. Quand j’ai entendu ça, je me suis tu et je l’ai laissé tranquille’’ indique le militaire, venu témoigner.
Me Bea, avocat du plaignant, demande au Gendarme pourquoi a-t-il empêché Joachim d’accéder au bureau de la présidente ? Kissi répond : ‘‘Dans l’esprit militaire, on vous apprend qu’avant de rétablir l’ordre, il faut maintenir de l’ordre.’’
Après avoir entendu tous les témoins, le président du tribunal a renvoyé l’affaire au 5 juillet prochain pour la reprise des débats.
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Ismaël Sylla pour Guinee7.com