La Coalition des Partis Alliés de la Mouvance (COPAM) ne serait désormais plus que l’ombre d’elle-même, vu que ses membres pour la plupart ont viré vers « l’Alliance des acteurs de la majorité présidentielle» présidée par Dr Saliou Bella Diallo. Bouna Kéita, le capitaine du navire a du mal à mettre fin à cette hémorragie, qui ne serait que la conséquence d’une frustration provoquée par le manque de transparence dans la gestion de ce mouvement qui se veut proche d’Alpha Condé.
Le navire de la Coalition des Partis Alliés de la Mouvance (COPAM) prend de plus en plus de l’eau. Une situation qui a entrainé le départ de certains membres du mouvement qui, de peur sans doute de sombrer avec l’embarcation, ont trouvé un nouveau point de chute. Il s’agit de « l’Alliance des acteurs de la majorité présidentielle», présidée par Dr Saliou Bella Diallo. Une alliance initiée par une dizaine de formations politiques dont les leaders ont la particularité d’être originaires de la Moyenne Guinée.
Mais au fur et à mesure qu’il prend forme, le mouvement a fini par s’ouvrir à des partis issus de divers horizons. Et son vivier n’est autre que la COPAM où il puise des adhérents. C’est le cas du RGT de Mamou Mario Mara, du RPR de Diabaty Doré. Il y a aussi le RPR de Rafiou Sow, ainsi que le PGT de Diallo Amadou Lamarana, pour ne citer que ceux-ci.
Cette déchirure au sein de la COPAM n’est que la résultante du malaise qui règne au sein de cette alliance depuis sa mise en place. On se souvient de cette sortie dans la presse de Diabaty Doré, président du Rassemblement Pour la République (RPR), l’un des anciens membres de la COPAM, qui réclame des élections internes.
Cette démarche avait pour but de mettre un terme à l’anarchie qui profitait à certains petits malins qui s’étaient arrogé des titres de coordinateurs du mouvement. Ceux qui exigeaient cette élection, tenaient également à ne pas dépendre seulement des désidératas de la présidence.
Mais cela n’a jamais eu lieu, selon nos sources.
Lors d’une réunion qui s’est tenue d’ailleurs récemment dans les locaux de Bouna Kéita, dans la commune de Kaloum, les quelques membres de la COPAM qui avaient répondu présents à cette invitation avaient failli en venir aux mains, à force de ressasser leurs rancœurs. C’est surtout cette histoire de riz et de fric offerts par le président lors du mois de ramadan de l’année dernière, et dont le partage n’avait pas été équitable, qui est revenue sur la table.
A noter que pour le ramadan de cette année, le palais Sekhoutouréa ne se serait pas manifesté en faveur des membres de la COPAM. Preuve qu’ils ne seraient plus dans les petits papiers du président de la République.
Mamady Kéita (Le Démocrate)