Quelques jours après la promulgation du code électoral par le président de la République, François Bourouno, responsable de la communication du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN), estime que la procédure de promulgation n’a pas été respectée. C’était au cours d’une conférence de presse tenue ce lundi 31 juillet 2017 dans la salle Mohamed Koula Diallo de la Maison de la presse.
« Le code électoral a été déchiffré, complétement démembré par la Cour constitutionnelle. Dans son rôle d’organe chargé de vérifier la constitutionnalité de tous nos textes de lois, la Cour constitutionnelle a, à cet effet examiné le projet de code qu’on lui avait soumis. Il a détaché environ 20 articles. Quand une situation pareille se pose étant donné que c’est une loi organique, ça devient encore un nouveau projet de loi qui doit être resoumis au niveau de l’Assemblée nationale et doit être examiné au niveau de la commission des lois », a déclaré François Bourouno.
Poursuivant sa communication, François affirme qu’après ce premier examen, la loi doit être examinée à un deuxième niveau, au niveau de l’inter commission et c’est à partir de là que les résultats de ce travail doivent maintenant guider les travaux de la plénière pour adopter une loi qui doit encore être renvoyée au président de la République pour promulgation.
Mais Malheureusement « ces étapes ont été biaisées, le bureau de l’Assemblée peut représenter l’Assemblée nationale mais ne peut pas engager l’Assemblée nationale. En matière de loi organique, c’est la plénière donc. C’est tous les députés qui doivent voter la loi organique. Promulguer une loi qui n’a pas suivi tout ce processus, nous pensons que c’est un hold-up, un coup de force à notre constitution », argumente-t-il.
Par ailleurs le responsable de communication du parti de Lansana Kouyaté soutient également que : « tous les signataires de l’accord de 2016 sont responsables de cette situation. On avait interpellé certains collègues de l’opposition sur cette mauvaise aventure on a pas été entendu et aujourd’hui nous sommes face à ce coup de force perpétré contre le guinéen mais aussi notre constitution. »
Bhoye Barry pour guinee7.com