Il a été de la société civile et la connaît bien si l’on se fie à l’aisance avec laquelle il en parle, mais aussi les témoignages des Guinéens. Jeudi, lors d’une visite de courtoisie dans son département, le ministre Kalifa Gassama Diaby a exprimé tout l’espoir que l’Afrique fonde sur sa société civile
« Je viens de la société civile, un milieu qui a une très lourde charge. On a besoin de la société civile pour les relever les défis. Pour cela, elle doit être le point d’équilibre de cette crise presque existentielle que l’Afrique traverse », a soutenu Kalifa Gassama Diaby.
Le ministre guinéen de l’Unité nationale et de la Citoyenneté a fait remarquer que la société civile s’inscrit « dans la durée et non dans le calendrier électoral ». C’est pourquoi il a dit soutenir la mise en place d’une société civile ouest-africaine qui soit « vigoureuse, efficace, sereine, lucide, qui ne soit pas l’esclave du politique parce qu’en réalité, il n’y a pas de démocratie valable sans cette société civile ». Mieux, le ministre Diaby a souhaité voir une société civile qui « impose des débats sérieux, la créativité intellectuelle ».
« La démocratie est vivante, ses principes sont universels, mais elle doit s’adapter au contexte, non pas pour l’amoindrir, mais la renforcer », a rappelé le ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté. Il est convaincu qu’il n’y a pas de « paix possible si on ne lutte pas contre toutes les formes de discrimination, d’inégalité, d’injustice ». C’est cela à ce prix, fait remarquer le ministre qu’on pourra avoir une « Afrique digne, respectée, à qui on ne donnera pas de leçons ».
Auparavant, le Dr Condé de la Convention des acteurs non étatiques de la Guinée (Caneg) est revenu sur l’importance de l’engagement notamment des jeunes, rappelant que c’est la citoyenneté a été le vecteur de l’émancipation de l’Europe à travers la révolution autour des valeurs humanitaires. Et Basile Darga du Burkina Faso de préciser que la société civile « n’est ni contre ni avec l’Etat », mais veut que les droits du citoyen, « premier acteur du développement » soient respectés.
Source : Le Soleil (Sénégal)