Information guinee7.com. Après Salif Kébé, le président Alpha Condé a rencontré Bakary Fofana, quelques jours avant son départ pour Djeddah (Arabie Saoudite). Kébé a été élu par plus des 2/3 des commissaires de la CENI en remplacement de Fofana qui conteste cette élection sous prétexte que la procédure n’a pas été respectée. Le président de la CENI ou l’ancien, c’est selon, argue que les plénières, selon la loi, sont convoquées par lui. Tel n’était pas le cas de celle qui a servi à l’élection de Kébé.
Le président Condé, selon nos informations, a écouté les deux parties pour ‘‘mieux comprendre la situation’’. Sa position serait de laisser la justice trancher, car Bakary aurait porté plainte à la Cour constitutionnelle.
En attendant, ce 1er aout n’a pas été tranquille au sein de l’institution chargée d’organiser les élections en Guinée. Dans un courrier Me Salif Kébé a demandé à Bakary Fofana de ‘‘libérer les bureaux et mettre à la disposition des services du Président de la CENI, les équipements, véhicules et matériels appartenant à la CENI et liés à la fonction de Président de la CENI dans les 24 heures qui suivent’’.
Comme une réponse du berger à la bergère, Bakary dans une déclaration, indique : ‘‘je suis et demeure le Président légitime de la CENI’’.
Non sans rappeler qu’il ne se laissera ‘‘pas prendre en otage, ni sacrifier la Guinée, ni satisfaire des revendications financières irréalistes qui si elles sont acceptées, coûteront injustement plus de huit (8) milliards de franc chaque année aux contribuables guinéens’’.
La nuit de ce 1er aout, sa garde aurait subi un changement. Une source indique que son véhicule de commandement lui a été retiré, les gendarmes assurant sa sécurité aussi retirés. Ses proches crient à l’intox et soutiennent qu’un seul véhicule de la gendarmerie qui stationnait chez lui a été rappelé pour les besoins de sécurité de la marche de l’opposition.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com