Censure

Jusqu’à preuve du contraire, les propos ethniques, n’ont de place ni dans la République ni au sein de la Nation (Opinion)

On savait le discours politique ‘’politiquement incorrect’’, violent, d’une anormalité à toute épreuve, et à la limite, ‘’irresponsable’’, en Guinée. L’espace politique, le nôtre, en étant pavé de mûres et de pas mûres.

Jusqu’ici, on avait tout entendu, des injures aux appels à la révolte, à l’insubordination, en passant par des discours de victimisation de soi, tout y est passé, sur fond d’ethno-stratégie, principal fonds de commerce de politiciens, parfois, sans foi ni loi.

Des discours qui, à des moments donnés de notre histoire commune, avaient eu pour effet d’ébranler la République, voire, faillir mettre en péril notre vivre-ensemble, la Nation.

Faisant fi de toutes ces menaces qui guettent notre destin commun, dans une sorte d’inconscience coupable et d’irresponsabilité inqualifiable, deux hauts responsables politiques de l’UFDG, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, les sieurs Chérif Bah et Ousmane Gaoual Diallo, viennent de franchir le Rubicon, en tenant des propos d’incitation à une guerre civile dans notre pays.

Ceci est d’une gravité extrême ! Le comble de la désolation et de l’abomination !

En soutenant que le régime d’Alpha Condé, a renvoyé plus de 900 cadres peulhs de l’administration publique, le premier cité, le sieur Chérif Bah, qui accumule les impairs depuis son entrée par effraction sur une scène politique qui n’est pas faite pour des gens de sa petite trempe, veut ni plus ni moins, précipiter la Guinée dans un affrontement interethnique, dans une guerre civile.

Point n’est besoin d’avoir peur des mots. En débitant de telles forfanteries, Chérif Bah, s’est-il imaginé, un seul instant, ce que cela peut susciter chez toute une ethnie, comme sentiment, et par conséquent, comme réactions ?

L’histoire récente de l’Afrique, est pourtant si riche en exemples de pays, ayant passé par l’enfer de l’affrontement interethnique, intercommunautaire, suite à des propos d’une telle nature crasseuse, sur laquelle, il faut cracher, sur laquelle il faut pisser.

Allez demander aux burundais, aux rwandais, et aux centre-africains, pour ne citer que ceux-là, ils vous en diront quelque chose ! Ils vous diront quelque chose de toutes les affres des atrocités innommables, de toutes les ignominies, qu’ils ont subies, de toutes les peurs, de toutes les émotions, de toutes les souffrances, de toutes les meurtrissures, qui ont été les leurs, d’avoir vécu ces épisodes sanglants, qui ont déchiré, agenouillé et déshumanisé leur pays, qui ont enfin, désintégré tous les fondements de leur nation.

Justement, ce sont des propos comme ceux qui ont été tenus par le sieur Chérif Bah, soutenus par des boutefeux comme Ousmane Gaoual Diallo, et Amadou Diouldé Diallo, connus pour la violence de leurs discours, qui ont mis le feu aux poudres, dans ces pays.

Chers messieurs, pas besoin de savoir si vous êtes la ‘’synthèse de la Guinée’’ ou si vous détenez une liste de 900 ou de 9000 peulhs, renvoyés de l’administration Alpha Condé, ce genre de propos, est hors de saison, dangereux et suffisamment grave, et comporte les germes d’un conflit interethnique dans notre pays, vous devez le savoir, et admettre que vous êtes allé trop loin, admettre que ce que vous avez dit, ne se dit pas et n’a de place ni dans la République ni au sein d’une Nation, au lieu de demeurer dans un déni d’évidence, de toute évidence, contreproductif, au lieu de continuer à se cabrer et à braire !

Toutefois, en choisissant de demeurer dans cette voie qui vous perdra, les lois de la République, devraient s’appliquer, dans toute leur dureté, à vous et sur vous.

On n’est point dans une jungle ! Il y a une discipline de la parole politique, il y a des limites qu’on ne saurait dépasser en discours politiques. Vous l’avez fait, c’est dangereux, c’est à dénoncer, c’est à condamner avec la dernière énergie !

En choisissant d’y demeurer, d’y persister, le procureur n’attendra pas longtemps, pour se saisir de votre cas, pour vous demander des comptes.

La République ne saurait restée longtemps sourde à vos vociférations conflictogènes, à vos cris et à vos appels à un embrasement interethnique.

Au besoin, comme c’est le cas, elle se fera voix, elle se fera sentir !

A bon entendeur salut, anarcho-faschistes !

Jeunes Engagés pour que vive la République

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