Une semaine après que les maîtres-assistants ; les maîtres de conférence et les professeurs aient bénéficié d’une valorisation des primes accordées par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, les enseignants assistants, se sentant exclus de cette décision, se sont rencontrés, jeudi 10 août, à Conakry, pour dénoncer cette décision du ministre Yéro Baldé, dont ils n’excluent pas de demander le départ, si toutefois leurs réclamations restent sans suite favorable.
Lors d’une rencontre avec les cadres de son ministère, qui a eu lieu la semaine dernière, Yéro Baldé, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, avait annoncé une augmentation des primes des enseignants passant ainsi de 30 mille GNF à 6 millions GNF pour les maîtres assistants ; de 40 mille GNF à 8 millions GNF pour les maîtres de conférence ; et de 50 mille GNF à 10 millions GNF pour les professeurs.
Ce qui a créé une frustration chez les enseignants assistants qui, dans un mémorandum qui sera adressé au ministre Yéro Baldé d’ici la fin de cette semaine, exigent qu’ils soient traités sur le même pied d’égalité que les autres.
Alors, sans être exhaustifs dans leurs réclamations, ces enseignants assistants ne demandent aux autorités que la satisfaction des trois points issus de leur plateforme de revendication, dans un premier temps : la revalorisation de leurs primes comme les autres, des opportunités de formation et le changement de leur statut d’enseignant assistant.
« Ce que nous demandons, dit M. Kaba Mohamed, porte-parole du collectif des enseignants assistants et par ailleurs secrétaire général de la section syndicale de l’université de Kindia, c’est de relever aussi les primes des enseignants assistants, comme on l’a fait pour les autres, en maintenant toujours l’écart de 2 millions. Donc, les enseignants assistants vont aussi à 4millions en respectant la marge qu’eux-mêmes ils ont fixée », affirme-t-il comme premier point de leur revendication.
Parlant du deuxième point à satisfaire par les autorités concernées, il dénonce le communiqué du gouvernement demandant le retour en activité de pratiquement tous les cadres qui étaient à la retraite. M. Kaba demande : « Qu’ils cessent d’exercer pour qu’on fasse la promotion des jeunes ! »
Comme troisième point, M. Kaba Mohamed demande : « un plan de carrière pour les enseignants assistants. Tous ceux qui ont fait cinq ans ; six ans au service de l’enseignement supérieur qui sont chargés de cours ont droit d’avancer en grade, comme on le sait ».
S’opposant aux arguments soutenus par les cadres du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique quant à la formation des enseignants, M. Kaba rétorque : « C’est vrai que les gens avancent toujours l’argument de CAMES, mais là-bas en fait l’avancement se fait à partir du grande de professeur. Et pour passer au grade de professeur, là il faut présenter une candidature au compte du CAMES. Mais pour ce qui est des autres grades : maîtres-assistants, maîtres de conférence et autres, c’est interne ».
A noter que plusieurs représentants des universités parlant au nom des enseignants assistants ont participé à cette réunion. Il s’agit entre autres des représentants de Kindia, Labé, Kankan, Boké, Mamou, Sonfonia…
Ismaël Sylla pour Guinee7.com