Censure

Tibou au sortir de son témoignage devant les juges : ‘‘Je me sens heureux d’avoir répondu à l’appel de la justice’’

Ce jeudi, Tibou Kamara, ministre d’Etat, conseiller personnel du chef de l’Etat a répondu à l’invitation du pool des juges d’instruction pour son témoignage dans l’affaire du 28 septembre. Voici ce qu’il a dit à la presse au sortir de son entretien avec les juges.

‘‘La démocratie exige la transparence et l’autorité de la justice c’est la vérité. J’avais dit que si je recevais une convocation de la Justice de mon pays j’y répondrai sans hésitation et sans la moindre fébrilité. C’est ce que j’ai fait aujourd’hui. Tout s’est très bien passé dans le respect et dans la courtoisie’’, a déclaré le ministre d’Etat.

Avant d’ajouter : ‘‘Ce qu’il faut retenir, seule la vérité est constante. Parce que le meilleur juge en fin de compte c’est l’histoire qui s’écrit dans le temps et avec toutes les générations lointaines que proches. Tout s’est très bien passé dans la courtoisie, mais vous comprendrez bien que je ne peux violer le secret de l’instruction en vous disant ce qui s’est passé dans les discussions que j’ai eues avec le pool des juges.’’

Je suis heureux aussi d’avoir pu témoigner enfin

‘‘Je me sens heureux d’avoir répondu à l’appel de la justice de mon pays. Je suis heureux aussi d’avoir pu témoigner enfin. C’est un homme confiant comme toujours qui a la conscience tranquille que vous avez devant vous et qui tout au long de l’histoire de son pays et pour les différentes fonctions qu’il a eu à exercer l’a fait en toute conscience dans le respect d’une certaine éthique et dans le respect de l’intérêt de notre pays, de son intégrité, des droits et des libertés de chaque citoyen’’, ajoute-t-il.

Avant de rappeler : ‘‘Mon souhait était qu’il y ait le maximum de transparence possible, que le témoignage que j’avais à faire soit également partagé par le plus grand nombre de personnes, que l’opinion publique soit édifiée à propos de ce que je sais ou ne sais pas. Mais la justice étant ce qu’elle est, nul n’étant au-dessus de la Loi, nous sommes obligés à ce stade de nous plier aux règles de fonctionnement de l’institution judicaire. Ce qui n’empêche pas lorsque ce sera nécessaire à la faveur d’un procès qui sera ouvert, qu’il y ait un témoignage public.’’

Beaucoup disaient que j’ai été convoqué et que je n’avais pas l’intention de me présenter devant la justice

Il dit avoir la conviction que ‘‘l’histoire du pays d’une manière plus générale mérite d’être connue, révélée par les acteurs de manière à ce que par la pédagogie et par l’exemple qu’on puisse éduquer ceux qui sont en charge de diriger le pays aujourd’hui ou demain pour ne plus qu’il y ait de doute à propos du rôle des uns ou des autres. Cela servira à la vérité et permettra de mettre en garde sur d’éventuel manquements comme on pourrait être tenté de le faire lorsqu’on dispose d’une parcelle d’autorité ou on exerce de pouvoir d’Etat’’.

Par ailleurs, ‘‘beaucoup disaient que j’ai été convoqué et que je n’avais pas l’intention de me présenter devant la justice alors que je n’avais jamais reçu de convocation à me présenter devant la justice. Et on a laissé supposer aussi une volonté de défiance à l’encontre de l’institution judicaire alors que je n’avais pas reçu de convocation. Et j’ai fait savoir que si j’en recevais, j’étais prêt à me présenter devant la justice’’, conclut-il.

Aziz Sylla pour guinee7.com

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