Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Me Amadou Salif Kébé, a accordé ce lundi, en marge de la clôture d’un atelier sur la planification des opérations électorales, en prélude aux élections communales, un point de presse, au cours duquel il a levé les derniers suspens quant à la tenue des élections le 4 février, “date technique”, a-t-il affirmé.
Faisant un point sur cet atelier, il a noté que : « Nous rappelons que tout ce qui pouvait être des goulots d’étranglement ou des contraintes de nature à empêcher ces élections ont été levés ou sont en train d’être levés définitivement ! Donc nous sommes rassurés sur un certain nombre de points, qui nous permettent aujourd’hui de dire que les élections, techniquement, sont réalisables, le 4 février 2018. Pour arriver à cette date, nous sommes partis du démarrage effectif de nos activités ; nous avons retenu le 7 octobre comme la date du début de nos travaux, dans le cadre du déroulé normal de notre programme, compte tenu de certains nombres de contraintes, que nous avons eu à exposer, et les participants ont aussi fait des recommandations. »
Il ajoute que « le 4 février, c’est déjà long, avant le 7 octobre. Nous nous sommes donnés assez de temps, pour pouvoir résoudre ces questions. Je le disais tantôt, que les niveaux des discussions sont à un tel point qu’il sera extraordinaire que cela ne se réalise pas d’ici le 7 octobre. Mais étant des techniciens, nous nous sommes donnés un temps pour le réaliser, parce qu’il ne faut pas programmer pour programmer, mais en ayant des bases assez solides pour rebondir. Mais je pense que c’est une question de jours, d’heures, pour que ces questions trouvent leurs solutions. Parce que ce sont des questions de mobilisation de fond. »
Cependant, il a ajouté qu’ : « aux dernières nouvelles, l’argent n’était pas dans les caisses de la CENI, mais les engagements ont été pris à un tel niveau que nous sommes convaincus que cela ne va pas être un empêchement pour nous d’aller à l’organisation effective de ces élections. »
La question du manque de magistrats était au rendez-vous, à ce propos, Me Kébé a estimé que : « cela n’est pas un goulot d’étranglements, dans la mesure que les participants ont dégagé des voies, ce sont des voies permises par la loi et c’est à nous de choisir, laquelle des voies sera la meilleure pour l’élection. Vous savez, le nombre insuffisant des magistrats a posé un certain nombre de problèmes par le passé, mais avec le code électoral révisé, le manque de magistrats n’est plus un problème, puisque nous préconisons de faire présider deux CACV (commissions administratives de centralisation des votes, Ndlr.) par magistrat. La question qui se pose, c’est est-ce que c’est le magistrat président qui va se déplacer vers les CACV, ou est-ce que les membres de CACV vont se déplacer pour aller dans une zone énigme ou le magistrat va siéger. Et c’est toute la question sur le plan technique à régler par la CENI, et je ne pense pas que cela pose problème. »
Enfin sur le payement des arriérés des démembrements de la CENI, le nouveau président de la CENI a répondu : « Je crois que dans les heures à venir, cette question va être réglée. Une certaine tendance a voulu faire croire que ces paiements n’étaient pas à l’ordre du jour, mais je tiens devant vous, à réitérer la volonté de la CENI à payer intégralement ce qui est dû aux membres des démembrements et je crois que nous sommes lundi, et mercredi au plus tard, cette question ne sera plus un problème. »
A rappeler que cet atelier de cinq jours a regroupé les différents acteurs du processus électoral venant de la société civile, des départements ministériels, des partis politiques (opposition et mouvance présidentielle) et de la CENI.
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com