Au micro de nos confrères de Mediaguinee, Amadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire RPG Arc-en-ciel (Mouvance présidentielle), a réagi, depuis Atlanta (aux Etats-Unis), à l’actualité. Extraits.
A propos des morts suite à la dernière manifestation de l’opposition, il déclare : ‘‘Chaque mort est une mort de trop. Et je profite de l’occasion pour encore présenter mes condoléances aux familles éplorées même si ces pertes en vies humaines étaient évitables. L’opposition vient toujours à la table de négociations, que pour obtenir ce qu’elle veut, dans la forme qu’elle veut et dans le délai qu’elle veut, même si ce n’est pas réaliste et réalisable. Je suis vraiment inquiet pour mon pays.’’
D’un côté, un exécutif qui ne fait pas assez pour faire respecter la loi
‘‘La Guinée est entre deux (2) malheureuses réalités. D’un côté, un exécutif qui ne fait pas assez pour faire respecter la loi. L’autorité de l’Etat est bafouée à tous les niveaux. Notre système judiciaire peine à rassurer les justiciables. D’où des lynchages presque quotidiens. La violation de la loi est devenue le sport national. L’état refuse désespérément de sévir contre les bandits avec plume ou des armes. Aucune enquête sérieuse n’a abouti jusqu’à présent. Le jugement des présumés assassins de Mme Boiro et de Diaouné, qui ont été présentés à la presse, se fait toujours attendre’’, a-t-il fait remarquer.
De l’autre côté, une opposition qui manque de leadership
‘‘De l’autre côté, une opposition qui manque de leadership. Bien sûr, il y a un chef de file de l’opposition qui est tout sauf un leader. Au lieu de diriger en tirant sa masse vers la responsabilité, il est plutôt poussé par la base vers l’anarchie. Pour peu qu’il soit mis dans un état émotionnel, il fuit se cacher derrière son point d’ancrage préféré qui est sa communauté. Il enveloppe ce manque de leadership dans la recherche d’un semblant de consensus de l’opposition. Et, alors qu’il n’est que le chef d’une communauté, même s’il y a de la coloration autour de lui’’, a précisé le patron des députés de la majorité présidentielle.
Aziz Sylla pour guinee7.com