Le ministre des Sports, de la Culture et du Patrimoine historique, Sanoussy Bantama Sow, a répondu, ce vendredi 29 septembre 2017, à l’invitation des artistes chanteurs, musiciens et comédiens, à » La Paillote », dans la commune de Dixinn. Il était question pour ces hommes de culture d’exposer à leur ministre de tutelle les problèmes auxquels ils sont confrontés.
Prenant la parole, Moussa Moïse Camara a, au nom des artistes, déclaré ceci : « Mon ministre, ici nous sommes obligés de vous dire toutes les vérités, parce que vous êtes à coté de notre président de la République. La culture est une situation à connaitre de tous les responsables guinéens, parce que c’est là, l’identité de la nation. Vous avez vu sur ce podium des artistes guinéens en train de faire des démonstrations, ils sont tout petits en Guinée, mais sortez vos artistes un peu en dehors de la Guinée, vous les verrez brillants. Ils (les artistes, ndlr.) ont les premiers prix dans le monde ; je commence par les ballets nationaux. La Guinée est un patrimoine historique, tous les ports négriers de la Guinée, il faut les visiter et les restaurer ».
Par la suite, le sociétaire du « Sofa de Camayenne » a lancé : « Ce que je vais vous demander, c’est votre aide au président de la République, pour que les artistes connaissent leurs droits, les droits d’auteur qu’on doit leur affecter et tous les ans. Nous vous connaissons capable et nous vous pousserons à être capable, nous sommes là pour vous dire la vérité et on vous dira toute la vérité ».
De son coté, le ministre Bantama Sow a rappelé les raisons de sa présence à cette rencontre : « J’ai tenu à être ici pour vivre la réalité, pour connaitre les conditions dans lesquelles les artistes se trouvent, pour qu’ensemble nous trouvions des solutions afin de hisser très haut la culture guinéenne. Quand on m’a nommé, beaucoup ont pensé que Bantama vient pour enlever des gens et mettre le RPG ; je l’ai suivi dans certaines radios. Bantama est ministre de la République, il est ministre de tous les Guinéens sans aucune considération politique, ethnique ou religieuse ».
Et de poursuivre : « Vous avez énuméré un certain nombre de problèmes que vous avez, mais je vous rassure que j’ai déjà entendu ça. Nous n’avons pas dit que nous allons tout régler, mais nous ferons tout pour régler un certain nombre de problèmes et rapidement. Il y a l’assurance pour les artistes, dans les conditions normales, pour s’assurer, chaque artiste doit payer quatre cent mille francs guinéens, mais le président de la République a donné un montant, soit la moitié de ce que chaque artiste doit payer ; donc chaque artiste doit payer désormais deux cents mille francs guinéens. En plus de l’assurance, nous avons créé des fonds d’aide aux artistes, parce qu’il faut reconnaitre aujourd’hui, quand vous circulez dans le pays, vous rencontrez des personnes qui ont fait la fierté de ce pays qui marchent, qui tirent le diable par la queue, vous ne pourrez pas les reconnaitre ».
Pour finir, le ministre guinéen en charge de la Culture a mis un accent particulier sur l’union entre les artistes : « Il faut que les artistes s’unissent et vous devez soutenir le régime. Dans tous les pays, la plupart des artistes sont avec les régimes. Si vous voyez les Petit Condé organiser des grands concerts à l’esplanade du Palais du peuple, c’est parce qu’il y a la paix, et s’il n’y a pas de paix, nous ne réussirons absolument rien ».
Mohamed Kaba Soumah pour Guinee7.com