Depuis plusieurs mois maintenant, se déroule sur l’ensemble du territoire national, le processus de mise en place du conseil national des jeunes de Guinée (CNJ-G). Il s’agit là d’un organe consultatif, qui sera composé exclusivement de jeunes dont l’âge varie entre 15 et 35 ans, comme le stipule la charte africaine de la jeunesse. Malheureusement, sans grande surprise d’ailleurs, deux groupes d’individus tentent de se distinguer à travers une volonté absolue de saper le déroulement, jusque là transparent du processus de mise en place de cette nouvelle structure.
Il est vrai que l’idée de la mise en place d’une structure de jeunesse, qui serait l’interface entre l’Etat et les jeunes, dans la prise en compte des préoccupations de ces derniers, ne date pas d’aujourd’hui. La Guinée a par exemple connu la CAJEG (coordination des associations de jeunesse de Guinée), qui a disparu et dont les acquis n’ont pu être capitalisés.
Ainsi, la CAJEG a servi de leçon à la gouvernance actuelle des questions de jeunesse, qui a préféré se conformer aux recommandations continentales. Celles de prendre en compte la voix des jeunes, à travers une organisation bien structurée, dont la mise en place nécessite un processus démocratique plus que transparent. Des exemples existent aujourd’hui sur le continent africain.
Toutefois, la Guinée n’a pas voulu faire du copier-coller. Il a donc été décidé de procéder à une démarche participative. Des ateliers d’appropriation de l’avant projet des textes du CNJ-G, ont eu lieu dans toutes les préfectures de Guinée.
Jour après jour, les jeunes de Guinée ont examiné point par point lesdits textes et y ont apporté leur point de vue pour la modification ou la contextualisation de certains points. Un travail qui a abouti à l’atelier de validation de Conakry, qui s’est déroulé au palais du peuple, les 25 et 26 Septembre 2017.
Ce qui reste à faire ? Que les candidatures soient ouvertes. Que les campagnes démarrent pour les postes à pourvoir dans le futur bureau exécutif. Et que l’élection ait lieu pour boucler le processus.
Maintenant, après tout ce procédé, si des ‘’vieux-jeunes’’ [plus de 35 ans qui continuent à se réclamer jeunes] distillent que « la transparence n’est pas de mise dans la mise en place du CNJ-G et qu’il existerait un agenda caché pour qui que ce soit, dans le but de créer une formation politique, » il faut dire que la Guinée a encore besoin de diffuser notre devise (travail-justice-solidarité) à quelques compatriotes.
Alpha Mady Touré / touralphamady224@gmail.com