Le favori de la présidentielle au Liberia, le sénateur George Weah, légende du football africain, accentuait son avance sur le vice-président Joseph Boakai, mais un second tour paraissait de plus en plus probable, selon les derniers résultats partiels provisoires annoncés samedi.
Quatre jours aprĂšs le scrutin pour dĂ©signer le successeur d’Ellen Johnson Sirleaf, premiĂšre femme Ă©lue chef d’Etat en Afrique, cette nouvelle vague de rĂ©sultats fournie par la Commission Ă©lectorale nationale (NEC) porte dĂ©sormais sur 74% des bureaux de vote, a indiquĂ© le prĂ©sident de la NEC, Jerome Korkoya.
Quelque 1,2 million de suffrages ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© dĂ©pouillĂ©s, pour un taux de participation moyen observĂ© dans ces bureaux de 74,2%, a prĂ©cisĂ© la NEC lors d’une confĂ©rence de presse.
Avec plus de 440.000 voix, soit un avantage de plus de 100.000 sur Joseph Boakai, George Weah obtient 39,2% des votes comptabilisés, contre 29,6% au vice-président sortant. Les 18 autres candidats sont largement distancés.
L’avocat et vĂ©tĂ©ran de la politique Charles Brumskine arrive en troisiĂšme position, avec 9,7% des suffrages, devant Alexander Cummings, ancien dirigeant de Coca-Cola pour l’Afrique, Ă 6,9%, suivi par le sĂ©nateur Prince Johnson, chef de milice pendant la guerre civile (1989-2003, quelque 250.000 morts), Ă 6,6%.
Sur les 15 provinces du pays, George Weah fait la course en tĂȘte dans 12, y compris celle de la capitale, Monrovia, dont il est sĂ©nateur depuis 2014 et qui concentre prĂšs de 40% des quelque 2,1 millions d’Ă©lecteurs.
Le vice-prĂ©sident paraĂźt devoir s’imposer dans deux provinces, dont sa rĂ©gion natale de Lofa (nord), la quatriĂšme en nombre d’Ă©lecteurs, et M. Brumskine Ă Grand Bassa (centre).
Pour l’emporter dĂšs le premier tour, M. Weah devrait obtenir quelque 330.000 voix de plus, soit un pourcentage trĂšs Ă©levĂ© des bureaux restant Ă compter.
La NEC a jusqu’au 25 octobre pour confirmer ces rĂ©sultats et annoncer Ă©ventuellement un second tour.
Selon la Constitution, ce second tour est organisĂ© le deuxiĂšme mardi qui suit l’annonce du rĂ©sultat final.
La prĂ©sidente sortante, prix Nobel de la paix 2011, qui ne pouvait plus se reprĂ©senter aprĂšs deux mandats, a estimĂ© le jour du vote que le Liberia Ă©tait « prĂȘt pour la transition », la premiĂšre d’un dirigeant Ă©lu Ă un autre dans ce pays « depuis trois gĂ©nĂ©rations »
Avec AFP