Coyah- Le plan d’urgence de la sécurité routière, lancé récemment par le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile (MSPC) en République de Guinée, est mal compris par certains citoyens, un accrochage est survenu, lundi, 16 octobre 2017, entre les syndicats des Transporteurs de Sanoyah-Km36, et les agents de l’Escadron mobile N°6 de la Gendarmerie du Km36, rapporte l’AGP.
Il est reproché au commandant de cette Unité, Damaro, de violer le plan d’urgence sur la sécurité routière, en installant illégalement des vendeuses sur les emprises de la voie publique, moyennant une bagatelle de 100 mille francs guinéens par personne.
Depuis lundi matin, rien ne va plus entre les syndicats des Transporteurs et
les agents de l’Escadron mobile N°6 de la Gendarmerie du Km36.
Les syndicalistes en colère contre une décision du commandant Tidiane Damaro Camara, ont pris la résolution de chasser les femmes qui occupent les artères prévues pour le stationnement des taxis circulant sur le tronçon Sanoyah-Gombonya.
Il n’en fallait pas plus pour faire sortir le commandant de ses gongs. Il
s’est opposé à la démarche des syndicalistes, pourtant soutenus par la
Police routière.
Le commandant de Peloton du Commissariat central de la préfecture de Coyah,
chargé des Opérations de Déguerpissement au Km36, Fodé Kaba Dabo explique :
«Le premier jour, on a brulé plus de 2000 et quelques pneus et tables au grand rond-point. Nous avons dégagé tous les occupants en situation irrégulière. On a enjoint aux vendeurs et vendeuses de rentrer à l’intérieur du marché.
Et l’endroit qui fait l’objet de cette discorde entre syndicats et agents, situé derrière le caniveau, a été effectivement octroyé aux taximen pour leur stationnement».
Il a ajouté, que ces femmes refusent aujourd’hui de quitter les lieux, au
motif qu’un arrangement a déjà été fait chez le commandant de l’Escadron N°6.
A la surprise générale, c’est le commandant Tidiane Damaro Camara, lui-même, qui s’est déployé sur place pour barrer la rentrée aux conducteurs de taxis au profit des vendeuses.
«Il a mis deux pick-up remplis de gendarmes à contribution», a témoigné un observateur sur place.
Au cours de l’accrochage qui s’en est suivi, des syndicalistes ont été blessés,
certains sont mis aux arrêts.
«Voyant tout ça, j’ai dit à mes hommes de se retenir», a déclaré l’officier de Police en charge du déguerpissement dans la zone, Fodé Kaba Dabo.
A l’heure, aucun véhicule n’a accès à l’endroit litigieux. Les syndicalistes menacent de perturber la circulation si leurs collègues interpelés ne sont pas libérés.
Du côté de la Gendarmerie, il n’y pas eu de commentaires pour l’instant. «Le commandant dort», a déclaré un gendarme.
Source : AGP