Boké- Des employés de la Société Colas Afrique Succursale Guinée (COLAS) ont barricadé, du lundi, 30 à mardi, 31 octobre 2017, l’accès aux locaux de l’entreprise, séquestré les responsables et perturbé les activités de l’entreprise, pour, dit-on, réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie, rapporte l’AGP.
Informé, le préfet Aboubacar M’Bopp Camara, en pleine tournée de prise de contact dans les collectivités, s’est rendu, mardi, 31 octobre dans l’après-midi, sur le site de la Société Colas, situé dans le district de Tinguilinta, sous-préfecture de Tanènè préfecture de Boké. Histoire de toucher du doigt les réalités.
Aux dires du responsable des Ressources Humaines (RH), Yoro Séraphin, «les travailleurs ont bloqué les activités de manière délibérée».
Selon lui, ces derniers devraient quand même respecter la procédure normale, celle de formuler un préavis de grève pour alerter les responsables de la société qui ont perdu deux (02) jours de travail.
«Pendant que tous les travailleurs ont établi un contrat à durée déterminée avec la Société Colas, il y a encore des gens qui exigent la régularisation de leur situation à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), l’augmentation de leurs salaires mensuels», a expliqué le responsable des RH de l’entreprise dans son tout 1er contrat minier en République de Guinée.
S’exprimant sur la situation, le préfet de Boké, Aboubacar M’Bopp Camara a invité les responsables de la société COLAS à revoir leur politique de recrutement, harmoniser leurs actions sur le terrain, respecter les termes du contrat, promouvoir le dialogue et la bonne collaboration pour apporter des solutions durables.
De l’avis du député de la préfecture à l’Assemblée Nationale (AN), honorable Mamadouba Tawel Camara, Boké semble être minée par la présence des inconnus.
«Ces derniers méritent d’être poursuivis en justice, pour nettoyer la préfecture de Boké», a estimé le député.
A souligner, qu’avant l’arrivée du préfet sur le terrain, les frondeurs s’étaient déjà retirés.
Il a été ensuite question d’un rendez-vous pour échanger avec les manifestants. Aux dernières nouvelles, ces derniers entendent boycotter la rencontre avec l’autorité préfectorale.
Source : AGP