Censure

Gouvernance minière : Abdoulaye Magassouba fait l’état des lieux

Le ministre des Mines et de la Géologie, Abdoulaye Magassouba,  a dans un entretien accordé récemment à la radio Lynx fm, fait l’état des lieux de la politique minière guinéenne, qu’il considère comme un catalyseur de la transformation de l’économie nationale. Cet exercice a été mis à profit par le ministre pour citer la réussite de la CBG, qui passe désormais de 500 mille  dollars à 2, 5 millions de dollars us, dans le cadre du financement du projet communautaire, et des efforts accomplis dans le domaine des infrastructures, érigées dans les zones minières. Lisez.

Quels sont les défis du développement du secteur minier en Guinée ?

Les principaux enjeux du secteur minier guinéen portent en particulier sur le niveau de la connaissance géologique, parce que sans un niveau précis de connaissance géologique, nous ne pouvons pas nous engager dans une exploitation rationnelle de nos ressources. Donc, nous travaillons justement à corriger cette défaillance-là. Il faut aussi noter au-delà du niveau de connaissance géologique, que nous avons une insuffisance des infrastructures non seulement au niveau des infrastructures minières, mais aussi des infrastructures d’une manière générale pour pouvoir faciliter comme nous le souhaitons l’investissement dans le secteur minier.

Au-delà de ça, nous avons l’enjeu environnemental et social parce que les mines sont de nature à créer une tension sur l’environnement. Une tension au niveau social. Donc, la gestion de l’impact environnemental et social est un enjeu important pour le secteur. Tous ces enjeux peuvent se résumer  aussi à l’enjeu principal de compétitivité. La compétitivité de la destination Guinée pour les investissements  parce que tous ces éléments que je viens de citer, permettent d’améliorer le cadre d’investissement. Qu’il s’agisse de l’investissement du point de vue des investisseurs eux-mêmes, qu’il s’agisse aussi du point de vue des populations au niveau national, des pouvoir publics, de toute autorité à tous les niveaux.

Donc la question de compétitivité est fondamentale. C’est le principal enjeu qui englobe tous les autres. Parce que si nous parlons de développement minier, nous parlons d’investissements privés d’abord. Parce que  l’Etat n’a pas les moyens de développer les potentiels que nous avons, sinon nous aurions déjà développé toutes ces ressources-là, bien sûr au cours des décennies qui ont suivi notre indépendance. Donc pour pouvoir réaliser ce développement là au rythme que nous souhaitons, nous avons besoin d’être plus compétitifs que les autres pays parce que la bauxite ne se trouve pas seulement qu’en Guinée, le fer ne se trouve pas qu’en Guinée. Malgré la qualité de nos ressources, nous avons aussi besoin d’être très compétitifs par rapport aux autres pays pour que les investisseurs choisissent plutôt la Guinée que les autres.

Quelle est la politique minière de la Guinée. Qu’est-ce qu’il y a comme code pour attirer ces investisseurs dans le pays, Monsieur le ministre ?

La politique minière de la Guinée s’inscrit dans le cadre de la vision portée par le Président de la République, de faire du secteur minier un catalyseur de la transformation de l’économie nationale. Qu’est-ce que cela veut dire? Cela veut dire que  le secteur minier doit permettre de développer les autres secteurs de l’économie. Ce sont des ressources épuisables. Donc, nous ne pouvons pas assoir éternellement notre développement sur le secteur minier. Nous devons l’utiliser pour pouvoir développer l’agriculture; pour pouvoir développer l’électricité ; pour pouvoir développer l’infrastructure d’une manière générale.

Comment est-ce que le secteur minier dans notre politique doit pouvoir remplir ce rôle-là ? Premièrement, c’est par la formation des compétences au niveau national. Qu’il s’agisse des compétences à titre individuel, au niveau des personnes ; par le recrutement, par la formation, par le renforcement des capacités des personnes. Qu’il s’agisse des compétences au niveau de PME, c’est tout cela que nous qualifions de contenu local.

Le deuxième volet par lequel le secteur minier peut remplir ce rôle-là, c’est au niveau de la création de la valeur ajoutée, au niveau local. Cette création de la valeur ajoutée, ça passe par la transformation de nos produits miniers. Et pour pouvoir réaliser cette création de valeurs, bien sûr que nous avons pleinement besoin de l’amélioration du cadre et d’investissement. Ce rôle est aussi rempli par la génération des revenus pour l’Etat guinéen. Que le secteur minier puisse générer le maximum de revenus possibles pour que ces revenus puissent être utilisés pour investir dans les autres secteurs. C’est justement tout l’objet de l’accord qui a été signé avec la Chine. Cet accord s’inscrit dans le cadre de la réalisation effective de cette vision-là  que le secteur minier joue son rôle pour la transformation de l’économie à travers les investissements dans les autres secteurs de l’économie.

En dernier ressort, le secteur minier doit pouvoir créer de la richesse au-delà même de l’exploitation minière, donc qu’il puisse y avoir un développement intégré à travers la diffusion des  compétences créées dans le secteur minier, à travers l’utilisation des infrastructures construites dans les secteurs miniers par les autres secteurs de l’économie.

Comment peut-on créer la richesse  dans les ménages à travers les ressources issues des transactions minières?

Nous savons que  la première richesse en tout cas, la plus légitime, c’est la rémunération à travers l’emploi. Donc, il y a d’abord la création de l’emploi dans le secteur minier. Mais les investissements au niveau des infrastructures et au niveau de l’agriculture sont censés aussi créer des emplois durables. Donc à travers ces emplois que des populations puissent trouver des revenus à la juste mesure des efforts qu’elles fournissent pour pouvoir satisfaire leurs besoins. Et bien sûr, il y a la création aussi dans l’amélioration des services sociaux de base, que  l’Etat met à la disposition de la population dans le cadre de l’amélioration de ces conditions de vie.

Nous savons que l’agriculture emploie plus que les mines,  à toute chose égale par ailleurs. Donc sur cette base-là, que les ressources minières puissent être investies par exemple au niveau de l’agriculture. (…..) pour nous permettre d’avoir de l’activité de façon durable et nous permettre surtout de lutter contre la pauvreté.

Alors qu’est-ce que vous avez réussi depuis votre arrivée à la tête de ce département ?

Je vais vous laisser en tant qu’observateurs le soin de juger la réussite ou non,  des actions entreprises au niveau du ministère. Ce que je peux simplement dire, c’est que nous avons connu des progrès depuis 2011. Il y a eu des réformes profondes au niveau du secteur minier. Notre tâche au lendemain de la fin de la crise d’Ebola à l’occasion de notre nomination, c’était la relance de l’économie. Et cette relance, nous nous y sommes attelés à travers déjà la consolidation des acquis.

Les reformes qui ont été réalisées, qui ont été engagées pour pouvoir achever ces réformes-là, nous avons, dans le cadre de l’amélioration du cadre d’investissement, achevé la réforme du cadastre minier, qui est aujourd’hui disponible en ligne et qui permet de faciliter la vie aux investisseurs, et cela se traduit par un flux accru d’investissement en Guinée au cours des dernières années.

Nous avons poursuivi les actions engagées dans le cadre de l’amélioration de suivi des activités minières. Vous l’avez récemment appris, rien que sur le premier semestre de l’année 2017, il y a eu un rapatriement de plus de 470 millions de dollars usd des exportateurs d’or. Ce n’est pas le revenu de l’Etat. Je tiens à préciser cela, mais ce sont des devises qui viennent de l’économie qui permettent de garantir la stabilité  de la monnaie. Ce sont des résultats concrets qui sont obtenus grâce aux efforts fournis par les différents acteurs dans les secteurs miniers.

Nous avons aussi bien sûr poursuivi le renforcement des capacités du personnel et nous avons aussi et surtout continué le travail d’amélioration de nos connaissances en termes de recherche géologique. Nous avons relancé le programme de la recherche géologique. Nous sommes sûrs que dans le tout prochain mois, nous commencerons à avoir des résultats concrets de ce projet. Mais en dernier ressort, je tiens à le signaler, notre rôle aussi, c’est d’améliorer l’impact du secteur minier sur l’économie nationale. Et nous avons continué à travailler dans ce sens.  Vous avez remarqué au niveau du contenu local ; au niveau de la promotion du développement communautaire, nous avons réussi à obtenir que la CBG passe de 500 mille dollars à 2,5 millions de dollars dans le cadre du financement du projet communautaire.

Vous avez dû suivre certainement au cours des derniers jours, le fonds du développement économique local a été adopté au niveau du gouvernement. Certainement, au cours des prochains mois, nous commencerons à avoir l’impact de cela sur le terrain. Mais dans l’ensemble, il y a eu des réformes fondamentales qui ont été engagées depuis 2011. Notre rôle, c’était de consolider et d’accélérer le rythme de ces reforme-là. C’est à cela que nous nous attelons. Nous vous laissons en tant qu’observateurs de juger de la réussite ou non des actions mais nous continuons à travailler pour pouvoir aboutir à l’objectif ultime du gouvernement. C’est ce qui est l’amélioration des conditions de vie de la population.

Alors, depuis 2011, il y a des institutions internationales qui ont pointé du doigt certains dirigeants ou ex-dirigeants guinéens, éclaboussés par des scandales de corruption. Il y a même le fils du président qui a été cité dans des dossiers. Comment avez-vous géré cette autre nébuleuse du système minier guinéen ?

Je ne me rappelle pas d’une situation dans laquelle, le fils du président, a été cité par une institution internationale et donc je pense que vous devez vérifier votre source d’information à ce niveau. Maintenant, il y a certains ex-dirigeants qui ont été cités. Il faut remarquer une chose, toutes ces histoires, ces grandes histoires de corruption viennent d’une chose et d’une action précise. C’est que  quand le président a été élu, il a décidé de faire la revue des conventions et titres miniers.

Dans le cadre de cette revue, il est apparu que certaines conventions avaient été octroyées sur la base de la corruption. Et donc, des actions ont été engagées de concert avec d’autres nations parce qu’il n’y a pas moins de quatre pays qui se sont joints à cette procédure-là, et c’est ce qui a abouti à tous ces scandales dont vous parlez. Donc, ce sont de scandales de corruption qui portent sur des actions qui ont été faites avant l’élection du Président. Et ces scandales sont la conséquence de l’action prise par le Président de la République pour faire l’assainissement du secteur minier, le débarrasser de toute corruption.

On a reçu récemment l’ancien gouverneur de la Banque centrale qui révélait qu’il y avait 10 millions de dollars qui avait été mis dans le budget de fonctionnement de ces consultants. Mais,  on a arrêté, on ne sait pas la destination de ces dix millions de dollars ?

Quand il y a des déclarations approximatives qui sont faites par le citoyen lambda, je pense qu’on peut comprendre qu’il y a un problème d’informations et quand ces déclarations sont faites par des personnes qui ont occupé des hautes fonctions au niveau de l’Etat, on les inviterait plutôt à se rapprocher des services de l’Etat pour mettre à jour leurs informations. Ce que je vais vous dire, c’est que la revue a été accompagnée par la Banque Africaine de Développement (BAD).

Les dix millions de dollars dont il est question, ce sont des fonds qui ont été mis  à dispositions par la BAD. Je tiens à être très ferme sur ça, très clair. Ces fonds n’ont pas transité par la Guinée. La  Banque Africaine de Développement (BAD) a appuyé la Guinée pour le recrutement d’un consortium de quatre cabinets internationaux, les plus grands cabinets d’avocats au monde. Si vous parlez de corruption, je pense que ce sont les plus prudents en termes de corruption chez les cabinets d’avocats, parce qu’ils en connaissent les conséquences. Donc ces quatre grands cabinets recrutés faisaient le travail pour la Guinée. Et donc, ils envoyaient leurs factures aux autorités guinéennes qui disaient ce travail, là a été fait. Et ces factures étaient envoyées à la Banque Africaine de Développement (BAD) qui payait directement ces avocats-là. Donc je ne sais pas de quels autres dix millions de dollars nous parlons mais il est important, je pense que pour ceux qui ont occupé des hautes fonctions dans le pays pour le maintien de leur crédibilité de se renseigner avant de faire peut être certaines déclarations qui  peuvent peut être acceptées du citoyen lambda qui n’a pas assez d’informations, qui n’a pas eu des hautes fonctions au niveau de l’Etat.

Vous avez parlé de l’impact sociétal, s’il faut le dire comme ça, l’exploitation de ces mines. On a vu à Boké malgré l’existence de huit sociétés sur le terrain même s’il n’y a que 2, la SMB et la CBG qui sont encore en grande activités. Il y a eu cette crise. Comment vous avez été impliqué dans sa résolution et où en est-on aujourd’hui ?

La demande en termes de services sociaux de base, c’est une demande légitime. L’impatience des populations peut-être aussi considérée comme légitime. Mais ce qu’il faut noter, c’est que l’insuffisance des services sociaux de base est un problème qui date de plusieurs décennies. Depuis 2011, il y a beaucoup qui a été fait. Quand vous allez aujourd’hui dans les villes de l’intérieur du pays pour ceux qui y sont partis, il y a dix ans, vous voyez complètement le changement.

Les Fêtes tournantes étaient une première en Guinée et elles ont donné lieu à des investissements importants en termes d’infrastructures à l’intérieur du pays. La question de l’électricité, nous connaissons cette difficulté depuis des décennies aussi. Kaléta est le barrage qui n’a jamais été réalisé en Guinée. Nous allons encore plus loin. Souapiti est en train d’être réalisé. D’ici quelques années, les capacités qui sont disponibles permettront à la Guinée d’être autosuffisante sur le plan de la fourniture d’électricité et même d’exporter l’électricité dans les pays voisins.

Tout cela est en train d’être fait. Il y a des investissements à venir aussi dans les secteurs des infrastructures routières, des infrastructures portières et au-delà des investissements faits au niveau de l’Etat même, nous savons le niveau d’investissement privé, d’engagement en termes d’investissements privés aujourd’hui est sans précédent en Guinée. Nous avons entre 2016 et 2020 au minimum trois milliards de dollars usd qui seront investis, rien que dans le secteur minier. Et en grande partie dans la région de Boké, Boffa, Télémilé, Gaoual ainsi de suite. Il est important qu’on ait cette dynamique là en tête. Il est important que nous n’oublions pas d’où nous venons.

Avant à Conakry, vous le savez autant que moi, vous pouvez passer plusieurs jours sans électricité. Aujourd’hui, on n’a pas encore l’électricité pendant toute l’année 24/24, mais la situation s’est significativement améliorée. Le développement est un processus long. L’investissement dans les infrastructures est un processus long. Il est important que nous puissions garder le calme et la quiétude, que nous puissions faire nos revendications dans un cadre normal, sans violences, pour pouvoir permettre la réalisation des projets sur le terrain. Je vous donne un exemple très précis.

Le 21 septembre, la CBG devait lancer son projet pour commencer l’utilisation de 2,5 millions de dollars de financement d’activités communautaires. Ça n’a pas pu se réaliser parce que la situation sécuritaire ne le permettait pas à Boké et au-delà de Boké. Il y a les autres préfectures aussi. Donc l’Etat est en action pour non seulement les problèmes à Boké, mais aussi les problèmes à Kindia, les problèmes à Siguiri, à Labé à Nzérékoré et ainsi de suite. Nous travaillons d’arrache-pied avec les autres secteurs concernés pour que la situation s’améliore de jour en jour, que les revendications légitimes puissent être résolues au fil des mois, au fil des années pour que nous puissions atteindre le niveau de développement que nous souhaitons.

La Guinée est l’un des rares pays sinon le seul pays de la sous-région à n’avoir jamais connu des guerres civiles, à n’avoir jamais connu de guerre, tout court. Il est donc important que nous continuons à préserver la paix et tous les efforts qui ont été fournis depuis 7 ans, c’est maintenant que nous allons commencer à récolter les fruits. Donc donnons-nous le temps de la réussite.

Pour le cas de Boké, je reviens sur la question, la question est de savoir si la Guinée ne devrait-elle pas arrêter de transporter la bauxite brute sur des camions à cause de la pollution. C’est une des revendications des populations de Boké ?

Il y a eu plusieurs revendications, bien sûr au niveau de Boké en termes des services sociaux de base. Et ce que vous mentionnez, fait partie des griefs mais sur ce point en particulier, le transport des bauxites par les camions est quelque chose qui est courant dans tous les pays miniers au monde. Par contre, il y a deux choses qui sont importantes. Il faut faire en sorte que cela ne se fasse pas à travers les agglomérations.

Deuxièmement, il faut faire en sorte que l’impact, notamment en termes de poussière soit géré. Ce, sur quoi nous travaillons avec les sociétés minières, c’est de nous assurer que les deux conditions-là sont remplies. Nous avons finalisé les études pour la contournante  de Boké, pour pouvoir assurer que les camions, pas seulement de bauxite, mêmes les camions de granites et autres puissent contourner l’agglomération de Boké par exemple.

Nous travaillons aussi avec des sociétés pour que des mesures de mitigations  soient prises pour éliminer l’effet de la poussière proche des agglomérations. Cela a commencé déjà au niveau de la SMB. Il s’agit de l’utilisation des produits chimiques spécifiques pour pouvoir éviter la génération des poussières sur ces routes-là. Mais il est important que nous puissions faire la part des choses. Dans une zone minière qui est censée être éloignée des agglomérations, le transport se fait, ne serait-ce que sur certaines distances, avec les camions.

Maintenant, la politique du gouvernement sur le moyen terme, c’est de mutualiser les infrastructures pour pouvoir en faciliter la réalisation, en faciliter le financement pour que des chemins de fer puissent être construits, et nous travaillons avec les sociétés, pour celles qui peuvent se mettre ensemble pour pouvoir financer la réalisation des infrastructures. Pour que le transport puisse se faire autant que possible par le chemin de fer comme cela est le cas avec la CBG.

Alors comment le ministère des Mines et de la Géologie a-t-il été impliqué dans la signature de l’accord-cadre des 20 milliards dollars avec la Chine ?

Avant la visite d’Etat du Président de la République en Chine en octobre 2016, il a décidé de mettre en place un groupe de travail, comprenant tous les acteurs impliqués soit dans la réalisation des infrastructures ou bien les montages des projets miniers. Il y avait les finances, la CGP, le ministère des Mines et d’autres entités concernées. Il a mis à la tête de ce groupe de  travail, là  le ministre d’Etat conseiller à la présidence, le Ministre Kassory. Et donc la partie de l’équipe concernée par les questions d’infrastructures a commencé à travailler sur le montage des projets d’infrastructures avec le ministère des TP et de transport et autres.

Nous, pour ce qui concerne le ministère des Mines, nous avons bien sûr commencé à travailler sur l’avancement des projets miniers qui auraient pu être utilisés pour garantir les prêts pour les infrastructures qui allaient être choisies dans le cadre du partenariat stratégique. Donc les deux sous-groupes ont travaillé dans ce sens. Et en octobre, lors de la visite du Président, il a été décidé par les deux Présidents de mettre en place l’accord de partenariat stratégique. Les principes ont été convenus à cette date. Après cela, nous avons travaillé maintenant, chaque partie a désigné un coordinateur et nous avons travaillé en équipe pour pouvoir arriver à des projets concrets, et  en termes d’infrastructures.

Etude faite et discussion engagée avec les parties chinoises et des projets concrets au niveau minier. Donc les trois projets qui ont été choisis au niveau minier comme projets prioritaires sont des projets qui ont été discutés dans le cadre normal de discussion concernant les projets miniers. C’est-à-dire que  ces projets vont suivre les processus prévus par les codes miniers. Et donc le montage est fait de telle sorte qu’il n’y a aucun troc. Il ne s’agit pas de prendre telle quantité de bauxite contre tel montant, non !

Il s’agit sur la base du projet concret que les revenus futurs de ces projets-là, qu’ils auraient dans les cas produits pour l’Etat guinéen, puissent être utilisés pour garantir le remboursement des prêts accordés dans le cadre de la réalisation des infrastructures qui ont été sectionnées. Donc, notre rôle dans le cadre de cette équipe parce que je tiens à insister sur ça, parce que ça a été un travail d’équipe, tout le monde y a mis du sien. Chacun a joué sa partition sous bien sûr le leadership du Président de la République, pour que nous puissions arriver à quelque chose de concret qui marcherait sans qu’il y ait de troc dans ce schéma.

Expliquez-nous un peu d’abord les trois projets miniers, et puis l’absence de troc parce que nous, on comprenait que c’est mine contre infrastructure ?

Les projets miniers concernés sont les projets de Chalco qui est une filiale de Chinalco. Ces projets au moment où je vous parle, ils ont déjà finalisé les études de faisabilité. Ils  sont dans le processus de validation de ces études là pour pouvoir passer à la phase de construction. Ce projet va produire aux alentours de 12 millions de tonnes de bauxites. Et il est prévu une phase alumine dans ce projet. Le deuxième projet, c’est le projet de CPI (China Power Investment) qui doit produire aussi de l’alumine et pour produire aussi de la bauxite, et passer à une phase alumine. Le troisième, les études sont en cours sur ce projet. Le troisième projet, c’est le projet Henan chine, qui a commencé à produire la bauxite et qui doit aussi passer à l’alumine. Donc, il s’agit des projets concrets qui suivent leur cours normal, conformément aux codes miniers.

Une synthèse d’Alpha Amadou Diallo

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