Suite au mot d’ordre de grève générale et illimitée lancé par le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), il y a quelques jours, des enseignants ont brillé par leur absence dans certaines salles de classe, ce lundi 13 novembre 2017. Des cours ont été boycottés dans plusieurs collèges et lycées publics de la capitale guinéenne, dont entre autres le lycée Kipé (Ratoma) et le collège Château d’eau (Kaloum). Cependant dans de nombreuses autres écoles, les cours se sont déroulés normalement. C’est le cas de nombreuses autres écoles de l’intérieur du pays.
Joint au téléphone par notre rédaction, le premier responsable du SLECG dans la commune de Kaloum, Aboubacar Sylla, lui semble satisfait du déroulement de la grève, il affirme que celle-ci a été observée à 80% dans sa localité. « Aujourd’hui, nous sommes vraiment satisfaits. Pour ce qui est de la commune de Kaloum, lorsque vous prenez le collège Château d’eau dont moi je suis issu, nous avons 100%. Aucun enseignant n’a été vu en classe, de telle sorte que le chef d’établissement fut obligé de libérer les enfants dès après la récréation. Dans certains établissements aussi, c’est la même chose, on peut dire qu’à Kaloum la grève a été observé à 80% », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « Nous allons continuer la lutte, parce que ce que nous demandons n’est pas de la mer à boire, seulement qu’il y a la mauvaise foi de certaines personnes, mais j’espère que les autorités comprendront le bien fondé de notre grève et elles penseront quand même à la satisfaction de nos besoins ».
En effet, Aboubacar Sylla a par ailleurs rappelé les points saillants de leurs revendications. « Nous avons demandé d’abord la levée de la suspension des camarades Aboubacar Soumah et de la dame Kadiatou Bah, le maintien et l’application de la valeur d’indice monétaire d’ici la fin de novembre 2017, le salaire minimum de base à 8 millions, selon le statut particulier de l’éducation », a-t-il fait savoir.
De son côté, le chargé de communication du SLECG, Mohamed Bangoura, s’est plutôt penché sur la situation des élèves, sur qui cette grève aura des impacts négatifs, notamment le retard dans les cours : « Nous avons pensé à la situation de ces enfants, mais puisque c’est une question de survie, il faudrait aussi que nous demandons une amélioration de nos conditions de vie et de travail. Ce n’est pas parce que nous voulons faire du tort à ces enfants, loin de là nos idées, mais nous demandons à ce que nos conditions de vie et de travail changent et le seul recours que nous avons, c’est la grève ».
Par ailleurs, pour cette première journée de grève, nos équipes sur le terrain ont remarqué que les cours ont été perturbés par endroits mais suivis dans la plupart des écoles visitées.
Mohamed Kaba Soumah pour guinee7.com