Depuis le début de la semaine, les cours sont perturbés dans plusieurs écoles de la capitale. Cette perturbation fait suite à un mot d’ordre de grève déclenché par le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) qui exige la levée de la suspension de deux de leur camarades, le paiement de la valeur monétaire du point d’indice dans son intégralité à la fin du mois de novembre et un salaire de base de 8 000 000 fg pour tous les enseignants du primaire.
Ce vendredi 17 novembre 2017, Dr Faya Milimono président du Bloc Liberal a affirmé que la situation est inquiétante, vu qu’il n’y a pas une entente entre les syndicats eux-mêmes. « C’est une situation qui est inquiétante parce que nous voyions d’abord les syndicalistes ne parlent pas d’une même voix. Il y a parmi les leaders syndicaux qui ont décrété le mot d’ordre de grève et d’autres qui démentissent et qui prennent des sanctions contre ceux qui ont décrété le mot d’ordre de grève », affirme Dr Faya.
Et de préciser que « sur le terrain, on se rend-compte que si nous avons les jeunes dans les rues en train de jeter les pierres, c’est parce qu’il n’y pas d’enseignants dans les classes. C’est ce qui veut dire les revendications soulevées par les syndicalistes qui ont décrété le mot d’ordre de grève semblent raisonner avec les enseignants à la base. Et le fait que nous entendons l’autorité gouvernementale, notamment le ministre de l’Education, dire qu’il ne va pas négocier avec les syndicalistes qui ont décrété, ça c’est permettre à la pagaille de s’instaurer et de prolonger la souffrance des populations, parce qu’il y a aujourd’hui toute une difficulté pour toutes les populations de se déplacer dans la ville de Conakry. Vous êtes obligés de regarder si les gens ne sont pas en train de se regrouper pour vous jeter des pierres. »
Par ailleurs, le leader du BL invite les uns et les autres à venir autour de la table de négociation. Aux autorités de « prendre des dispositions pour parler avec les gens. Lorsqu’on est gouvernant, c’est par le dialogue qu’on résout les problèmes. S’il y a une revendication, faites assoir ceux qui revendiquent et négociez avec eux. C’est ce que nous demandons à l’autorité ». S’adressant aux syndicalistes, il les conseille « de parler d’une même voix. Je crois que le droit à la syndicalisation est un droit reconnu dans notre pays et protégé par notre constitution. Donc, il faut qu’il y ait un sens de responsabilité au niveau des syndicalistes quant au mot d’ordre de grève qu’ils donnent à leur syndiqués », conclut Dr Faya Milimono.
Bhoye Barry pour guinee7.com